Les services de la primature ont organisé une conférence d’information à l’intention des journalistes sur la Géomatique au Burundi le mardi 4 mai 2021 à Bujumbura. L’objectif de cette conférence était de faire comprendre les missions du Bureau de centralisation géomatique.
Le porte-parole du Premier ministre, Moïse Nkurunziza dans le mot d’ouverture a indiqué que c’est une occasion offerte aux journalistes pour mettre la lumière sur les questions en rapport avec la gestion de la Géomatique au Burundi. Il a fait savoir que la maitrise de l’information géographique de son pays permet de bien prévoir le destin de son pays. « A partir des données géographiques archivées dans le guichet unique national, les décideurs peuvent facilement prendre de bonnes décisions pour un développement plus durable et harmonieux. C’est donc dans ce cadre que le gouvernement du Burundi a mis en place le Bureau de centralisation géomatique dont le but principal est d’aboutir à l’établissement d’un Système d’information géographique national (SIG) pouvant servir à plusieurs applications», a-t-il dit.
La Géomatique est un élément essentiel d’une gestion des catastrophes. Le Secrétaire permanent du Bureau de centralisation géomatique BCG, Fréderic Ngendabanyikwa a parlé de quelques applications de la Géomatique. «La Géomatique est un élément essentiel d’une gestion des catastrophes et d’alerte rapide. La gestion des catastrophes au Burundi a besoin de données géospaciales de base et des catastrophes pertinentes pour l’alerte précoce, la planification d’urgence, l’intervention en cas de catastrophe. La géomatique fournit les outils appropriés pour comprendre et communiquer les complexités sociales et physiques des catastrophes», a-t-il dit. Il a ajouté que la Géomatique fournit des données spatiales/cartes pour la prise de décision par exemple avant, pendant et après une crise.
Selon M. Ngendabanyikwa, les données spatiales actuellement disponibles dans le Système d’information géomatique national sont par exemple les orthophotographies aériennes avec 50cm de résolution, le modèle numérique de terrain avec un pas de 10m, les points géodésiques, la carte topographiques de la ville de Bujumbura, etc. Il a souligné que le défi actuel reste l’accessibilité aux données. Il a précisé que les producteurs restent les propriétaires de ces données fournies en copie au BCG.
La population et les décideurs sont interpellés
Répondant aux questions des journalistes, M. Ngendabanyikwa a expliqué que le Bureau de centralisation géomatique est l’un des services de la primature qui aide la population et surtout les décideurs à de prendre des décisions basées sur des données fiables. Il a lancé un appel à la population d’utiliser les données produites par le BCG dans le domaine des routes, de l’agriculture, dela santé, de commerce, de l’urbanisation, bref tous les secteurs. « Chaque projet doit être réalisé sur un endroit géolocalisable, c’est-à-dire qui a des coordonnées sur la terre», a-t-il conclu.
Grâce Divine Gahimbare