« L’Ubuntu n’est pas seulement un mot, mais va au delà car son sens est plus profond. L’Ubuntu est la constance envers soi-même et l’ouverture à l’autre. On peut résumer l’Ubuntu comme solidarité participative et laborieuse». C’est ce qu’a dit Abbé Adrien Ntabona dans un exposé lors du lancement solennel des activités de l’Association pour la promotion et la revalorisation de la lecture, des arts et de la culture (Aprelac) le mardi 1er octobre 2024 au campus Mutanga de l’université du Burundi.
Dans son exposé sur le concept d’Ubuntu, Abbé Ntabona a indiqué que dans le monde actuel où la technologie et les informations numériques envahissent tous les aspects de notre quotidien, nous risquons de négliger les bases même de notre savoir et de notre créativité qui sont dans les valeurs d’Ubuntu. «Le développement des réseaux sociaux et la venue de l’intelligence artificielle détournent une grande partie de notre jeunesse de la concentration dans la lecture, de l’expression artistique et du patrimoine culturel. L’intelligence artificielle, bien qu’ayant ses avantages, risque de dénaturer certaines formes d’art en remplaçant les créateurs humains par des machines et cela fera perdre l’Homme de sa valeur d’Ubuntu. C’est pourquoi, il faudrait revaloriser la culture d’Ubuntu dans les générations actuelles et futures et cela en le faisant découvrir la richesse de la lecture, de l’art et de la culture», a indiqué Abbé Ntabona
Vu que la lecture permet de développer la mémoire et les capacités cognitives, elle développe l’esprit d’imagination, l’esprit de créativité et l’esprit critique. Selon Abbé Ntabona, en combinant la lecture, la revalorisation de l’art et la culture, on pourrait revenir aux valeurs réelles d’Ubuntu qu’avaient nos ancêtres burundais car avec le monde digital de nos jours, ces valeurs disparaissent au jour le jour. Selon toujours lui, l’art et la culture en tant qu’éléments d’intégration tant national qu’international pourraient aider à la redynamisation des valeurs d’Ubuntu au Burundi ainsi que dans la région.
L’Abbé Adrien Ntabona fait savoir que la lecture ne se limite pas à la lecture avec les yeux seulement, mais également on peut lire avec le cœur et l’esprit. C’est par la combinaison de ces différentes sortes de lecture que toutes les valeurs perdues pourront être redynamisées.
Léopold Maroha