L’Institution de l’Ombudsman a organisé le mercredi 31 août 2022, une conférence régionale sur le rôle des mécanismes nationaux de médiation pour la résolution pacifique des conflits et la consolidation de la paix dans la région des Grands lacs. L’objectif de cette conférence était d’analyser le bilan des recommandations des conférences précédentes.
«Les conflits dans diverses régions d’Afrique et leurs conséquences sont extrêmement graves et augmentent de plus en plus en intensité et en coût aussi bien humains qu’économiques et sociaux. Récemment, la recrudescence spectaculaire des conflits de haute intensité et des décès a coïncidé avec l’expansion des réseaux terroristes transnationaux accompagnés de recrutements massifs des combattants aussi bien nationaux qu’étrangers », a souligné Gélase Daniel Ndabirabe, président de l’Assemblée nationale lors de son discours d’ouverture de cette conférence.
Nous avons espoir que l’Afrique en général, et la région des Grands lacs en particulier, retrouveront un jour la paix et la prospérité. Mais, tout dépendra de la prise de conscience des Africains eux-mêmes afin qu’ils prennent en main leur destinée. « La rencontre d’aujourd’hui est un signe éloquent de la prise de conscience pour les Africains de la nécessité de travailler en synergie pour apporter les solutions les meilleures à cette interrogation de très haute importance », a-t-il ajouté.
Pour M. Ndabirabe, le Burundi peut contribuer à la recherche des voies et moyens de résoudre les conflits sur base de son expérience. Un processus participatif et inclusif de médiation et de résolution des différends est essentiel au processus de guérison et de réconciliation.
Œuvrer pour l’expansion de la paix
Quant à Edouard Nduwimana, ombudsman burundais, il a partagé l’expérience du Burundi tout en précisant qu’un nouveau pallier vient d’être franchi à travers tout le pays avec l’instauration depuis bientôt deux ans, d’un réseau des mécanismes locaux de médiation et de prévention des conflits constitués de citoyens et citoyennes volontaires mais, déjà engagés dans le système traditionnel de médiation et de résolution pacifique des conflits sur chaque colline du pays et travaillant en synergie avec l’administration communale et provinciale.
Egalement, cette conférence part d’un constat sur certains faits qui s’observent sur notre continent si nous voulons atteindre les objectifs de l’agenda 2063, a-t-il dit.
Pour Madeleine Nirere, présidente a.i de l’AOMA (Association des ombudsmans et médiateurs africains), l’organisation de cette conférence vient à point nommé à plus d’un égard, d’abord pour la promotion de la paix et la sécurité soutenue en approche qui encourage la lutte contre les causes profondes des conflits dans le monde entier, surtout en Afrique. Cette approche est fondée sur la bonne gouvernance, l’Etat de droit, le respect des droits de l’Homme et la réduction de la pauvreté. « En plus de la paix dans nos pays respectifs, il est de notre devoir d’œuvrer pour l’expansion de la paix sur tout notre continent », a-t-elle précisé.
Yvette Irambona