L’Association des industriels du Burundi(AID) en collaboration avec CFCIB et l’Agence de développement du Burundi (ADB), a organisé, le 14 mai 2024 à Bujumbura, une journée de réflexion sous le thème : «Défis pour les exportations des produits burundais». Cette journée a vu la participation de la ministre ayant en charge le commerce, les ambassadeurs accrédités au Burundi, le président de la CFCIB, le président de l’ADB, les différents députés et autres hauts cadres de l’Etat.
La ministre ayant le commerce dans ses attributions, Marie Chantal Nijimbere, dans son discours d’ouverture de la Journée de réflexion, a précisé que ladite journée a pour objectif d’échanger avec les parties prenantes sur les défis liés à l’exportation, au Burundi afin d’améliorer la balance commerciale et tracer des horizons vers la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060. Mme Nijimbere a indiqué que les importations sont supérieures aux exportations avec un faible taux de couverture. Les échanges exportés sont très faibles et sont dominés par les produits comme le thé et le café.
De nombreux défis s’observent. Il s’agit entre autres, des problèmes d’accès au financement, les barrières tarifaires et non tarifaires, le non accès à l’énergie et autres.
Favoriser les exportations
Pour favoriser les exportations, a-t-elle ajouté, le gouvernement du Burundi a pris des décisions: les infrastructures d’appui ont été mises en place, le projet de construction du port de Bujumbura, du chemin de fer et le projet de la mise en place d’une Zone économique spéciale afin de faciliter les exportations.
Le président de la CFCIB, Olivier Suguru, dans son discours, a précisé que les défis liés à l’exportation constituent un obstacle majeur dans le développement de notre pays. Pas de recette miracle pour le développement des exportations, ni de former une version automatique responsable d’un pays à l’autre. Celle-ci résulte de la création d’un environnement propice qui est lui-même le résultat d’un ensemble de mesures et d’actions diversifiées, complémentaires et coordonnées sur le plan, à la fois institutionnel et réglementaire, financier et logistique, technologique, commercial et promotionnel de l’amont à l’aval à travers les exportations.
Les opérateurs économiques font face à barrières
Il a indiqué que les opérateurs économiques font face à certaines barrières d’exportations. Il s’agit notamment des barrière tarifaires et l’épanouissement du commerce. Les échanges internationaux restent minés par la persistance de ces barrières, notamment le cas de la frontière de Gatumba, les mauvaises pratiques auxquelles les commerçants sont extrêmement exposés au poste de la frontière, acte de violence et des menaces de tout genre, le manque de soutien suffisant de la part du bureau de normalisation et de contrôle de la qualité et le manque de financement pour les projets d’exportation font qu’il y ait la perte des opportunités commerciales et occasionnent l’augmentation du coût.
Odette Nijimbere