Le secteur de transformation de l’huile de palme est en pleine expansion. Les unités de transformation transforment plus de 70% de la production de l’huile. Les effluents qui sont produits sont très bénéfiques à la fertilisation des plantations agricoles.
Dans un entretien avec Christian Nimubona, directeur agronomique à l’Office de l’huile de palme de Rumonge (OHP), il fait savoir que le secteur de transformation de l’huile de palme est un domaine qui est en pleine expansion et connait un nombre assez important d’unités d’extraction. On compte aujourd’hui 440 unités artisanales améliorées.Elles transforment plus de 70% de la production de l’huile. Ces unités occasionnaient dans le temps, beaucoup de pollution de l’environnement par le rejet des effluents dans les rivières affluents du Lac Tanganyika.
M. Nimubona a indiqué que l’OHP a mis en place une campagne de sensibilisation très renforcée à l’endroit des extracteurs pour abandonner le rejet des effluents dans les affluents du Lac Tanganyika. Ces effluents sont bénéfiques à la fertilisation des plantations agricoles. Aujourd’hui, cette campagne a produit des résultats appréciables car, sur les 440 unités réparties sur tout le territoire national, la majorité ne rejette plus les effluents dans les affluents du Lac Tanganyika. Elles les utilisent plutôt dans la fertilisation des plantations surtout que les unités sont installées d’une manière générale dans les exploitations de palmeraies.
Une amende allant à 400 000 FBu pour les récalcitrants
Dans l’unité de production visitée sur la colline Kanyenkoko, de la zone et commune Rumonge, les effluents qui sont produits au niveau de la production sont tous utilisés dans la fertilisation des palmiers ainsi que d’autres cultures en association. Ce phénomène s’est étendu même au niveau des agriculteurs qui n’ont pas de plantations de palmiers à huile. On observe des gens qui se rendent avec des camions au niveau des unités de production pour acheter la fraction solide des effluents produits au niveau des unités de production.
M. Nimubona indique qu’il peut y avoir quelques cas de personnes qui n’ont pas encore emboîté le pas aux autres dans la protection de l’environnement. On les soumet à des amendes qui peuvent aller jusqu’à 400 000 FBu pour décourager ce comportement irresponsable.
Lucie Ngoyagoye