En vue de répondre à l’appel du chef de l’État, Evariste Ndayishimiye, d’augmenter la production agricole pour que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent, les habitants de la zone Rusamaza ont pris toutes les stratégies dans le cadre d’augmenter la production agricole. La canalisation des eaux d’irrigation sur les collines est l’une des pratiques adoptées pour continuer à exploiter les champs de colline même pendant la saison sèche. Et cela grâce à la mobilisation des administratifs en collaboration avec les moniteurs agricoles.
Rusamaza est l’une des zones qui composent la commune Gihogazi en province de Karusi. De passage sur différentes collines de cette zone, on observe des canaux d’eaux d’irrigation. Des cultures composées de légumes sont également observables dans les champs ayant accès à ces canaux d’irrigation.
S’adressant à la rédaction du quotidien Le Renouveau du Burundi, Samuel Ndacayisaba, président du Conseil communal de Gihogazi et natif de la zone Rusamaza a fait savoir que ces actions sont le résultat de la mobilisation initiée par les administratifs en collaboration avec les moniteurs agricoles. La même pratique s’effectue également dans les autres zones. La mobilisation sur la canalisation des eaux d’irrigation se fait partout dans la commune Gihogazi. «Notre objectif est que partout où cela est possible, les agriculteurs ne distinguent plus la saison sèche d’autres saisons culturales», indiqué M. Ndacayisaba. Et pour atteindre cet objectif, les administratifs en collaboration avec les moniteurs agricoles se sont mis à l’œuvre pour mobiliser la population à essayer de canaliser l’eau depuis les ruisseaux et sources d’eau environnants. Il explique que dans la zone Rusamaza, ces activités de canalisation des eaux d’irrigation se font tous les jeudis lors des travaux de développement communautaire. Les agriculteurs qui ont des champs ayant accès à ces canaux d’irrigation sont aussi sensibilisés à les exploiter et à cultiver des cultures à cycle végétatif court comme les légumes et autres.
Les agriculteurs qui ont la chance d’avoir accès à ces eaux saluent cette pratique car, elle leur a permis d’accroître leur production. Ils précisent que grâce à ces champs, ils consomment les légumes aussi bien pendant la saison sèche que pendant la saison pluvieuse. Ils gagnent également de l’argent en vendant le surplus.
Eric Sabumukama