La fungiculture procure rapidement des revenus aux myciculteurs. Cela leur permet de subvenir facilement à leurs besoins. Ainsi, certains jeunes de la zone Kanyosha en commune urbaine de Muha, initiateurs du Projet de développement du secteur agricole( Prodesa) sont déterminés à multiplier les mycéliums au profit de la population burundaise pour que cette culture soit répandue sur tout le territoire nationale. Une telle initiative influencera significativement l’augmentation de la production burundaise. Cela ressort d’un entretien qu’ Augustave Muhoza, coordinateur de ce projet, nous a accordé le mardi 13 février 2024 à Bujumbura.
Au moment où le numéro un burundais, Evariste Ndayishimiye souhaite que chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent, M. Muhoza indique que cinq jeunes, regroupés autour de ce projet de développement du secteur agricole, sont déterminés à contribuer dans l’accomplissement de la volonté de ce leader. En effet, justifie-t-il, après avoir suivi plusieurs formations en ligne depuis la France et l’Ouganda, sur la culture, la production et la transformation des champignons, ces jeunes ont constaté que cette culture serait d’une importance capitale pour les Burundais. Il s’agit d’une culture dont la récolte est faite quotidiennement procurant ainsi à son cultivateur de l’argent pour subvenir quotidiennement à ses besoins. Les charges relatives à la main d’œuvre sont également minimes car il s’agit d’une culture qui ne nécessite pas de beaucoup d’entretien. C’est donc selon lui, une bonne occasion pour les Burundais, d’augmenter la production nationale pour atteindre le développement durable. Au niveau sanitaire, M. Muhoza souligne que les champignons contiennent une grande quantité de vitamine B permettant ainsi de métaboliser les protéines et le gras pour en faire de l’énergie. A cet effet, il interpelle tous les Burundais à se tourner vers la myciculture pour se développer et développer le pays.
Se conformer à la vision d’émergence et de développement du pays
Selon M. Muhoza, le Burundi a besoin de beaucoup d’industries agroalimentaires pour transformer sa récolte avant de l’exporter. Cela lui permettrait d’atteindre facilement sa vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060. C’est pour cette raison que ces jeunes ne ménagent aucun effort pour augmenter davantage la production du champignon en octroyant des mycéliums aux myciculteurs qui le souhaiteraient. Ils aimeraient également implanter une usine de transformation de la récolte des champignons, pour faciliter leur exportation. Toutefois, leur capacité financière étant encore limitée, ils sollicitent l’appui de l’Etat pour pouvoir accélérer la mise en œuvre de ce projet au profit de la communauté burundaise.
Tharcisse Sibonkomezi