
M. Habonimana interpelle la jeunesse burundaise à ne menager aucun effort pour accroitre la production burundaise en vue de faire parvenir le pays au développement durable (Photo Tharcisse Sibonkomezi)
Le gouvernement burundais ne ménage aucun effort pour inciter les jeunes à se regrouper dans des coopératives. Cela permet l’insertion socio-économique et professionnelle des jeunes. C’est le cas de la coopérative «Umunago» des jeunes de la zone Kanyosha en commune urbaine de Muha qui exerce le commerce des poissons. Aimée Parfait Habonimana, représentant de cette coopérative affirme que les coopérants parviennent à répondre à la majorité de leurs besoins. Il nous l’a indiqué, le lundi 13 Mai 2024 à Kanyosha.
Selon M. Habonimana, le gouvernement burundais a déjà fourni beaucoup d’efforts pour permettre aux jeunes l’accès au financement de leurs projets. Cela se constate, selon lui, à travers plusieurs initiatives du gouvernement notamment la mise en place du Programme d’autonomisation et d’emplois des jeunes ( Paeej ) qui s’occupe essentiellement du financement des meilleurs projets des jeunes (Bije ), la Banque d’investissement pour les jeunes ainsi que la Banque d’investissement et de développement pour les femmes (Bidf ) dans lesquelles les jeunes peuvent contracter des emprunts pour réaliser leurs projets. Il témoigne que ces efforts du gouvernement l’ont poussé à coopérer avec les autres jeunes en vue de conjuguer leurs efforts pour se développer. Pour démarrer leur projet de commercialisation des poissons, il fait savoir que chacun des coopérants a contribué avec une somme de 50 000 FBu. Malgré leurs efforts, leur contribution ne leur a pas permis de se doter du capital dont ils avaient besoin. Pour pallier cette insuffisance de capital, les coopérants ont par après décidé de fabriquer les briques pour augmenter le capital de démarrage. Cela leur a permis d’atteindre un capital de 9 500 000 FBu. Le représentant de cette coopérative se réjouit du pas actuellement franchi par cette dernière car l’effort et la détermination des coopérants leur ont permis de convertir les risques qu’ils couraient en opportunités. Ils parviennent ainsi à subvenir quotidiennement à leurs besoins.
Quelques défis persistent
M. Habonimana laisse entendre que sur le marché, le prix d’un kilo de viande rouge demeure inférieur à celui du poisson. Cela réduit leur clientèle suite au faible pouvoir d’achat de certains burundais. L’autre défi soulevé est celui liée au problème de transport, ce qui freine leur fréquence de vente. Toutefois, il interpelle la jeunesse burundaise à ne ménager aucun effort pour accroitre la production burundaise en vue de faire parvenir le pays au développement durable.
Tharcisse Sibonkomezi