
M. Niyukuri fait savoir que le protocole sur le commerce des services au sein de la Zlecaf s'applique aux mesures prises par les Etats, qui affectent le commerce des services
Les Etats membres de l’Union africaine désirent exploiter le potentiel et les capacités des fournisseurs africains de services, en particulier des micros, petites et moyennes entreprises, afin de participer dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. Ainsi, comme l’indique Onésime Niyukuri, porte-parole du ministère burundais ayant le commerce dans ses attributions, le but principal du protocole sur le commerce des services est de soutenir les objectifs de la Zlecaf, particulièrement à travers la création d’un marché unique et libéralisé du commerce des services. C’était lors d’un entretien qu’il a dernièrement accordé à la presse quotidienne Le Renouveau du Burundi.
Niyukuri fait savoir que le protocole sur le commerce des services au sein de la Zlecaf s’applique aux mesures prises par les Etats, qui affectent le commerce des services. Il s’agit donc des mesures prises par les gouvernements et administrations centraux, régionaux ou locaux des Etats parties. Il s’agit également des mesures prises par les organismes non gouvernementaux lorsqu’ils exercent des pouvoirs délégués par des gouvernements ou administrations centraux, régionaux ou locaux des Etats parties. Ainsi, précise-t-il, le but principal de ce protocole, est de soutenir les objectifs de la Zlecaf, particulièrement à travers la création d’un marché unique et libéralisé du commerce des services. Ce protocole se dote en outre de ses objectifs spécifiques. Parmi ceux-ci, il y a le renforcement de la compétitivité des services grâce aux économies d’échelle, à la réduction des coûts des affaires, à l’amélioration de l’accès au marché continental et à une meilleure affectation des ressources, notamment le développement des infrastructures liées au commerce. D’autres objectifs spécifiques sont entre autres, promouvoir le développement durable conformément aux objectifs de développement durable (ODD) et favoriser les investissements nationaux et étrangers. Les Etats parties veulent aussi accélérer les efforts de développement industriel, pour promouvoir le développement des chaînes de valeur régionales. En outre, poursuit-il, les Etats parties veulent libéraliser progressivement le commerce des services sur le continent africain, sur base des principes d’équité, d’équilibre et d’avantages mutuels, en éliminant les barrières au commerce des services. Ils veulent aussi assurer la cohérence et la complémentarité entre la libéralisation du commerce des services et les différentes annexes dans les secteurs de services spécifiques.
Promouvoir la recherche et le progrès technologique
Niyukuri laisse entendre que les Etats parties de la Zlecaf ont également d’autres objectifs, visant à promouvoir la recherche et le progrès technologique, dans le domaine des services afin d’accélérer le développement économique et social. Les mêmes Etats veulent également promouvoir et renforcer la compréhension mutuelle et la coopération dans le domaine du commerce des services. Cela leur permettra, selon lui, d’améliorer la capacité, l’efficacité et la compétitivité de leurs marchés de services. Enfin, M. Niyukuri souligne que les Etats parties de la Zlecaf ont un objectif de poursuivre la libéralisation du commerce des services en élargissant et en approfondissant la libéralisation, en accroissant, en améliorant et en développant l’exportation des services. En se fixant cet objectif, conclut-il, les Etats parties se sont réservés pleinement le droit de réglementer et d’introduire de nouvelles réglementations.
Tharcisse Sibonkomezi