Le chef des troupes somaliennes basées dans la région Xawaadrey All Ibrahim témoigne l’impact sécuritaire résultant de la bonne collaboration entre les troupes burundaises, l’armée somalienne, l’administration et la population. Les militaires burundais du 72e bataillon dans la région de Xawaadrey travaillent en étroite collaboration avec l’armée somalienne, l’administration locale et la population de la région. Cette collaboration est à la fois appréciée car elle est d’une importance capitale.
La patrouille conjointe entre les troupes burundaises de l’Atmis (Mission de transitio de l’Union africaine en Semalie), l’armée somalienne et l’administration locale, se passe dans une collaboration sans faille et produit de bons résultats sur le plan sécuritaire. Ali Ibrahim, chef des troupes somaliennes de la région de Xawaadrey a indiqué que la collaboration avec les troupes de l’ATMIS, plus précisément les Burundais est bonne. «Nous collaborons parfaitement avec les troupes de l’ATMIS, spécifiquement avec les troupes burundaises basées ici dans la région. Des changements sur le plan sécuritaire sont remarquables car la collaboration quotidienne nous permet de garder l’ennemi loin de la population. Avec cette franche collaboration, nous sommes optimistes d’aboutir à la sécurité totale dans la région», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter qu’ils apprécient la présence des militaires burundais dans leur région. Quant à Mussa Mohamed Hassan, un administratif de la région, la présence des troupes de l’ATMIS, particulièrement des troupes burundaises est d’une importance capitale pour la région et pour la population. Selon lui, la collaboration entre l’administration locale, l’armée somalienne de la région ainsi que la population avec les troupes burundaises a permis le rétablissement de la sécurité. Avec la situation actuelle, la population de la région vaque à ses activités quotidiennes normalement.
La collaboration facilite l’échange de l’information
Pour M. Hassan, la bonne collaboration entre les deux armées (somalienne et burundaise) et l’administration dans l’échange de l’information permet de pérenniser la sécurité déjà établie. Selon toujours lui, avec la présence des troupes burundaises de l’ATMIS, la situation s’est nettement améliorée et une lueur d’espoir s’est créée dans la population. Mohamed Hassan a ainsi plaidé pour la réhabilitation du pont de la rivière Shabelle qui sert de point de passage de la population de la région vers d’autres régions avoisinantes. Cela aiderait aussi sur le plan sanitaire car, suite au manque d’ hôpitaux dans la région, la population doit traverser cette rivière menant 5h de trajet en bateau pour joindre Jowhar où réside le contingent de militaires burundais occupant le secteur 5 de l’ATMIS, y compris Xawaadrey pour se faire soigner. Ce dernier a lui aussi apprécié la présence des troupes burundaises qui, au-delà de leur mission de maintien de la paix, pratiquent aussi des activités humanitaires notamment le partage de la nourriture avec la population touchée par l’insécurité, la sécheresse et parfois les inondations.
Des patrouilles sont conjointement menées pour assurer la sécurité
Pour Emile Karenzo, Commandant du 72e bataillon, la bonne collaboration avec l’armée somalienne, l’administration locale et la population permet de bien combattre l’ennemi. Des patrouilles conjointes entre les troupes burundaises et somaliennes sont également menéespour assurer la sécurité dans la région. Il a indiqué que dans cette collaboration, la population leur transmet de l’information nécessaire qui concerne les activités de l’ennemi. Il a aussi indiqué qu’au-delà de leur mission principale de maintien de la paix, ils interviennent dans le secteur humanitaire, ce qui leur permet d’être proches de la population chaque jour. Toutefois, M. Karenzo n’a pas oublié de mentionner les contraintes qu’ils rencontrent sur terrain notamment l’impraticabilité des routes. Il a également souligné que la population de la région fait face au manque d’eau potable, d’hôpitaux ainsi que d’écoles.
Laurent Mpundunziza