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Les jeunes burundais sont appelés à changer de mentalité pour se créer de l’emploi au lieu d’attendre d’être embauchés par l’Etat. Cela est dit par Wilson Niyonzima, un jeune entrepreneur rencontré en commune Gitega, colline Rutegama, qui a bénéficié d’un crédit de la part de la Banque d’investissement des jeunes (Bije).
Dans un entretien que le jeune entrepreneur Wilson Niyonzima nous a accordé le mardi 1er février 2022, il a témogné que les jeunes peuvent réussir à se créer de l’emploi, bien sûr s’ils acceptent de changer de mentalité. Après avoir élaboré un projet d’élevage de poules et fondé la société Wilson agro products, M. Niyonzima a décidé de contracter un crédit auprès de la Bije. « L’idée d’élever les poules m’est venue en tête en 2018, mais je l’ai mise en application à la fin de 2019. J’ai commencé avec cinq poules mais par après j’ai décidé de contracter un crédit auprès de la Bije pour que je puisse accroître mon projet. La banque me l’a accordé et j’ai fait ler commande d’autres poules de races Kroiler (Hybrides qui pondent des œufs et produisent beaucoup de viande) et Isa Brown (race de poules pondeuses) ainsi que des machines couveuses des œufs et celles qui servent à produire des tourteaux (12 tonnes par jour). J’ai déjà 400 poules mais je compte atteindre 3 000 poules dans les jours à venir. Ce crédit m’a permis aussi d’implanter des points de vente dans dix provinces du pays», a indiqué M. Niyonzima.
Etendre le projet sur l’échelle nationale
M. Niyonzima a fait savoir que, très prochainement, il va étendre le projet à l’échelle nationale parce qu’il compte embaucher au moins trente jeunes chômeurs dans le cadre de lutter contre le chômage chez les jeunes. Il a adressé ses sincères remerciements à la Bije qui lui a accordé ce crédit. « La Bije est venue au moment opportun. Il est grand temps que la jeunesse burundaise change de mentalité et créer de l’emploi elle-même parce que l’Etat ne peut pas embaucher tout le monde. La Bije m’a aidé à quitter le stade d’employé pour passer au stade d’employeur. Je travaillais pour la Coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) mais, j’ai décidé de l’abandonner pour suivre de près mon projet. Je me suis rendu à Kigoma en Tanzanie et j’ai eu l’occasion de visiter les autres éleveurs de la Tanzanie et m’ont inspiré», a-t-il ajouté.
Des attentes positives
Etant donné que le projet est en train de bien évoluer, M. Niyonzima souhaite consulter les techniciens pour élever ses poules de façon moderne. Il compte installer des cages pour que les poules se sentent plus à l’aise. Il compte aussi mettre en place des boucheries où il vendra de la viande de poules dans toutes les provinces du pays à partir de l’année 2023. « En fonction de la bonne évolution de notre projet, nous allons implanter une industrie qui va nous permettre de transformer la nourriture pour ces poules sans pour autant en faire des commandes à l’extérieur du pays ».
L’agriculture et l’élevage vont de paire
A côté de l’élevage des poules, Wilson Niyonzima a indiqué qu’il a cultivé un champ de 4 ha de maïs où il s’attend à une récolte de vingt tonnes. Il a informé que le fumier utilisé dans ce champ est la fiente de ses poules.
Pour aider les jeunes à sortir du chômage, M. Niyonzima a promis qu’il va bientôt commencer à organiser des séances de formation à leur intention des jeunes pour qu’ils puissent élaborer des plans d’affaires liées surtout à l’agriculture et à l’élevage.
Olivier Nishirimbere