
Les fonctionnaires du Département américain d’agriculture échangent avec certains professionnels des médias burundais sur les projets financés dans les domaines éducatif et agricole (Photo : Claude Hakizimana)
Des fonctionnaires du Département américain d’agriculture ont effectué une visite de travail au Burundi en vue de s’enquérir de la mise en œuvre des programmes financés par les Etats-unis d’Amérique via ce Département dans les domaines éducatif et agricole (Caféiculture). Dans un entretien accordé à certains médias burundais dont «Le Renouveau du Burundi», ces visiteurs dont Bret Tate, conseiller agricole et Damian Ferrese, se disent fiers de l’évolution de ces initiatives et espèrent qu’elles seront couronnées de succès.
Le projet « Bigebose » (Chaque enfant à l’école) officiellement lancé en 2022 a été financé à hauteur de vingt-neuf millions de dollars américains pour une période de cinq ans. Ce programme qui vise à réduire le taux d’abandons scolaires, améliorera les résultats des élèves bénéficiaires et les coopératives agricoles de la province de Ruyigi en profiteront pour écouler leurs récoltes. Et l’objectif est de cibler cent écoles dans les sept communes de cette province.
Il a été également précisé que la province de Ruyigi a été spécifiquement identifiée en raison du faible niveau d’éducation (taux d’abandons scolaires élevé et faible taux d’alphabétisation) et des lacunes en matière de santé (malnutrition, insécurité alimentaire). En outre, cette province abrite la deuxième plus grande population déplacée du pays.
De meilleures infrastructures d’eau, d’assainissement et d’hygiène, l’amélioration des infrastructures scolaires ; la promotion régulière de meilleures pratiques de santé, d’hygiène et de nutrition dans les écoles ; l’implication des parties prenantes à tous les niveaux pour garantir l’adhésion de la communauté et du gouvernement sont entre autres actions qui se réalisent en vue d’une meilleure mise en œuvre du projet.
Concernant la gestion des aliments dans les stocks, ces visiteurs ont rassuré que toutes les dispositions nécessaires ont été prises en vue d’éviter toute tentative de corruption ou vol en impliquant aussi la communauté locale. En général, ils se disent fiers de l’évolution du projet et espèrent qu’il sera couronné de succès.
Palier les défis dans le secteur du café au Burundi
Au cours de l’entretien, ces visiteurs américains ont fait savoir que le Département américain d’agriculture a également financé un autre projet dans le domaine agricole. Il s’agit de l’initiative pour un meilleur café au Burundi (Burundi better coffee Initiative) financée à hauteur de seize millions de dollars américains pour une période allant de 2022 à 2027.
Cette initiative vise à renforcer la compétitivité du secteur du café au Burundi en améliorant la production, la transformation locale, la commercialisation. Elle est exécutée dans les provinces de Ngozi et Gitega. Selon ces visiteurs, ce projet est venu contribuer à palier de nombreux défis auxquels est confronté le secteur caféicole burundais, notamment des rendements irréguliers en raison de la faible fertilité des sols et d’un entretien inadéquat des caféiers, d’un environnement commercial difficile et de mauvaises pratiques de transformation. Tous ces défis réduisent la qualité et le prix du café burundais.
Renforcer la résilience climatique des exploitations agricoles
Ainsi, l’initiative pour un meilleur café au Burundi travaille de manière holistique sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour relever ces défis afin d’améliorer les revenus et la résilience d’environ sointe mille ménages agricoles. Cela se fait à travers des formations sur les pratiques visant à améliorer les rendements des cultures et renforcer la résilience climatique des exploitations agricoles ; l’étroite collaboration avec les stations de lavage pour améliorer leur traitement du café, leurs opérations commerciales.
Claude Hakizimana