Parmi les défis observés dans la lutte contre le sida, il se remarque une augmentation des enfants qui naissent avec le VIH/sida. Le taux s’élève à 12 % alors que celui de la séroprévalence du VIH/sida en général est de 0,9%. Les mères enceintes en général sont priées de faire le dépistage précose du VIH/sida pour protéger leur santé et celle de leurs fœtus une fois testées séropositives.
Dans une interview nous accordée, le Secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le sida, Sep/CNLS, Jean Baptiste Nzorironkankuze a fait savoir que le gouvernement du Burundi a fait sien le programme de lutte contre le sida. Malgré ses efforts fournis, des défis persistent dans la lutte contre cette maladie : « Nous remarquons encore une augmentation du taux d’enfants qui naissent avec le VIH. Ce taux s’élève à 12 % alors qu’il est de 0,9% en général », a précisé M. Nzorironkankuze.
Prévenir les nouvelles infections du VIH/sida
Selon M.Nzorironkankuze, cela montre qu’il y a un relachement du dépistage précoce chez les femmes enceintes en général : « Normalement, les femmes enceintes en général devraient faire le dépistage pendant les consultations prénatales avant trois mois de grossesse. Une fois testées séropositives, elles sont mises directement sous traitement ARV pour protéger leur santé et celle de leurs fœtus contre le VIH/sida. Aussi, les femmes séropositives doivent rester sous traitement anti rétroviraux pendant la période de grossesse, même après accouchement jusqu’à ce que l’enfant atteigne 18 mois. A cet âge, nous faisons un dépistage du VIH destiné aux enfants pour vérifier s’il se porte bien. Nous demandons dans ce cas à la mère de faire le sevrage de son enfant pour s’assurer qu’il ne se contamine plus du VIH via sa mère», a-t-il ajouté.
Pour diminuer sensiblement le taux de la transmission du VIH/sida de la mère à l’enfant, le Sep/CNLS demande aux prestataires de soins, de sensibiliser et de proposer chaque fois toute femme qui vient dans la consultation prénatale le dépistage du VIH/sida. Il interpelle aussi les femmes enceintes séropositives à rester sous traitement ARV pendant la grossesse et après accouchement jusqu’au sevrage de l’enfant. Les agents de santé communautaire doivent aussi continuer les sensibilisations pour prévenir les nouvelles infections du VIH/sida.
Rose Mpekerimana