Le dialogue parent-enfant sur la maladie du VIH/sida est une nécessité. Les jeunes doivent avoir des informations sur cette maladie pour mieux se prévenir. Certains parents ont peur d’aborder les sujets en rapport avec ladite maladie. Pourtant, ce sont les premières sources de vraies informations pour leurs enfants. Cela ressort d’une interview avec le médecin au centre hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK), Thierry Nahimana.
Thierry Nahimana estime que les jeunes scolarisés ou non doivent avoir de vraies informations sur le dépistage, le traitement et la prise en charge du VIH/sida. Ils doivent avoir ces informations soit chez leurs parents, soit chez les enseignants. « Pourtant, certains parents ou enseignants ont peur d’aborder les sujets en rapport avec le VIH/sida. Ils se jettent la balle. Les parents pensent que les enseignants vont donner lesdites informations. A leur tour, les enseignants pensent l’inverse. Dans ce cas, ce sont les jeunes qui deviennent victimes de ce manque d’informations », précise-t-il.
Le non accès à l’information sur le VIH/sida peut causer la délinquance sexuelle
Mr Nahimana déplore que si les jeunes font face à ce manque d’informations sur le VIH/sida, ils s’arrangent avec leurs pairs pour échanger le peu qu’ils possèdent. Malheureusement, ces jeunes peuvent avoir des informations erronées. Ce sont alors celles-ci qu’ils vont se partager.
Notre source regrette aussi le comportement de certains parents qui ont mis au monde des enfants séropositifs et les cachent leur état sérologique tout au long de leur croissance : « Ce genre de parents pensent qu’ils évitent de traumatiser leurs enfants en leur cachant leur état sérologique. Pourtant, ils les exposent sans le savoir. Ces enfants peuvent se demander pourquoi ils prennent des médicaments tous les jours alors qu’ils réalisent qu’ils ne sont pas malades. Dans d’autres cas, ces jeunes séropositifs peuvent entretenir des relations amoureuses avec d’autres jeunes et peuvent même faire des rapports sexuels. Par conséquent, ces jeunes se contaminent le sida malgré eux puisqu’ils ne sont pas au courant de leur état sérologique », mentionne -t-il .
Mr Nahimana interpelle les parents, de prendre les devants pour informer leurs enfants sur le VIH-sida afin de prévenir les mauvais comportements qui peuvent les entrainer dans le vagabondance sexuel.
Rose Mpekerimana