Les populations clées en matière de lutte contre le sida sont des personnes qui affichent un comportement à risque. Ce comportement peut entrainer ces gens à propager le VIH/sida par la contamination. Les pairs éducateurs peuvent contribuer dans la sensibilisation de cette catégorie à se faire l’autotest dans le but de connaître leur sérologie.
Dans une interview accordée à la presse quotidienne Le Renouveau, le représentant légal de l’Association des anciens consommateurs de drogue (Bapud), Eric Nsengiyumva , a fait savoir que les populations clées sont entre autres les consommateurs de drogue, les femmes à partenaires multiples, et les séropositifs au VIH/sida, etc. «Dans leurs ligalas, les consommateurs de drogue peuvent utiliser les injectables avec le risque de se faire contaminer. Puisqu’ils sont dans un état d’influence de groupe, ils ne sont pas à ce moment conscients qu’ils peuvent attraper le sida. Lorsqu’elles réalisent ce qu’elles ont fait, elles ont peur d’aller se faire dépister. Il en est de même pour les femmes à partenaires multiples qui font des rapports sexuels non-protégés », a-t-il précisé.
Les pairs éducateurs jouent un rôle non-négligeable
M. Nsengiyumva a indiqué que les pairs éducateurs essaient de rejoindre leurs amis dans des lieux où ils aiment fréquenter. Ils leur expliquent l’avantage de se faire dépister : « Ceux qui consomment encore de la drogue et les femmes à partenaires multiples disent qu’ils ne peuvent pas se déplacer vers les structures de soins puisqu’ils sont stigmatisés par la société en général. En plus, ils affirment qu’ils ont peur de connaître leur sérologie. Dans ce cas, les pairs éducateurs prennent le temps suffisant pour leur expliquer comment ils peuvent se dépister eux-mêmes en utilisant les autotests.
Après plusieurs séances de sensibilisation, ces catégories acceptent de les utiliser. Les résultats de cette stratégie montrent que beaucoup parmi eux font souvent l’autotest et connaissent leur état sérologique », a-t-il ajouté.
Le président du Bapud a, cependant, regretté que certains prestataires de soins stigmatisent les usagers de drogue et les femmes à partenaires multiples quand ils fréquentent les structures de soins pour se faire dépister le VIH/sida.
Notre interlocuteur a profité de l’occasion pour interpeller les structures de soins de santé à faciliter l’accès au dépistage desdites catégories, afin de contribuer dans la lutte contre les nouvelles infections du VIH/sida.
Eric Nsengiyunva fait un clin d’œil aux usagers de drogue et d’autres populations clées de se prévenir contre les comportements à risque pour éviter la contamination au VIH/sida. Il les incite cependant à se faire dépister pour connaître leur sérologie.
Rose Mpekerimana