Sous le thème « Unissons-nous pour mettre fin à l’impunité des violences à l’égard des femmes et des filles », le Cidep (Centre d’appui aux initiatives locales de développement et d’assistance aux personnes vulnérables) en collaboration avec l’Avsi (Association des volontaires pour le service international), a organisé une table ronde le vendredi 28 mars 2025 en Mairie de Bujumbura. C’est dans le cadre de clôturer la campagne de sensibilisation sur les droits de la femme et de la fille durant le mois de mars leur dédié, une activité faite via le projet « Kaze twiyunge ».

Dans son mot de circonstance, l’ombudsman burundais, Aimée Laurentine Kanyana a invité tout un chacun à avoir la responsabilité de défendre les droits humains et de promouvoir la justice de tous sans distinction de genre ou de statut social. Pour elle, les violences basées sur le genre prennent des formes multiples et variées. « Des violences physiques, psychologiques, sexuelles, économiques, structurelles, etc », a-t-elle expliqué. Et d’ajouter qu’elles transcendent de génération en génération. De ce fait, Mme Kanyana précise qu’on ne peut plus fermer les yeux sur cette réalité. « L’impératif d’agir ensemble pour changer les mentalités, renforcer les mécanismes de protection et garantir un succès réel et bannir toute tentative de règlement à l’amiable est de rigueur. Nous devons nous interroger sur les défis auxquels nous faisons face et sur les solutions que nous pouvons apporter pour protéger les victimes », a-t-elle dit.
Mme Kanyana a interpellé tout un chacun à s’assurer que chaque victime soit prêtée une oreille attentive, une réponse appropriée et une protection effective. Pour elle, les actions qui seront discutées doivent s’appuyer sur une volonté politique forte, mais également sur des initiatives locales communautaires qui connaissent et comprennent mieux les réalités de chaque communauté. « Les femmes et les hommes qui vivent dans ces violences peuvent être au cœur de nos préoccupations et leurs voix doivent être entendues et prises en compte dans l’élaboration des politiques publiques», précise Mme Kanyana.
Retracer les risques, rôle primordial des plans communautaires
Justin Matungulu, chef de projet « Réponse intégrée pour favoriser la protection et la résilience des rapatriés au Burundi » « Kaze twiyunge » au sein de l’Avsi, précise que les plans de protection communautaire retracent tous les risques et les problèmes que les membres des collines ont traversés, là où ils sont exposés. Et d’ajouter que ces mêmes plans déterminent aussi les présumés auteurs, les couches les plus touchées et les décideurs qui sont engagés à donner des réponses pour s’en sortir. Quant à lui, même si le pas déjà franchi est satisfaisant, le chemin est encore long. A cet effet, il a interpellé tout un chacun à faire le sien, le combat de lutte contre les VBG faites aux femmes et aux jeunes filles. « Que cela ne soit pas seulement l’engagement du gouvernement mais également l’affaire de nous tous », a-t-il souligné.
Ndayisenga Donathe