Le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique à travers la direction générale de la coordination des ONGEs, des ASBLs et des confessions religieuses a organisé, le vendredi 3 juin 2022 à Bujumbura, un atelier de validation du rapport de cartographie des associations sans but lucratif (ASBL), les organisations non gouvernementales étrangères œuvrant au Burundi (ONGE) et des confessions religieuses à l’endroit des gouverneurs de province, du maire de la ville de Bujumbura et des cadres dudit ministère.
Le secrétaire permanent au ministère en charge de la sécurité publique, Martin Niteretse qui a ouvert les activités, a fait entendre que l’objectif de cette cartographie des ONGs, ASBLs et confessions religieuses est de créer un cadre cohérent pour leur coordination en établissant une situation de référence de leur géolocalisation, leur zone et domaine d’intervention et de relever les inéquités liées à la répartition spatiale dans leur intervention au niveau national.
Selon les explications fournies par M. Niteretse, il s’est observé des cas où certains acteurs interviennent dans le même domaine d’intervention, la même collectivité et la même cible au moment où d’autres collectivités connaissent un manque criant d’intervenants. Cela explique la nécessité de cette cartographie pour pouvoir coordonner efficacement les activités de ces organisations.
La cartographie contribuera dans la prise des décisions efficaces
Parmi les résultats de ce rapport, il y a une prolifération des confessions religieuses dans le pays (16 043 lieux de culte au niveau national), un nombre croissant des ASBLs (8000 agréées), mais celles qui sont actives sur terrain ne représentent que moins d’un quart. Certaines ONGEs ne respectent pas leurs engagements, etc.
Lors des échanges pour enrichir ce rapport, les participants ont d’abord salué l’élaboration de cette cartographie qui contribuera énormément dans la prise des décisions efficaces. Ils ont cependant émis leurs inquiétudes à propos de résultats de ce rapport.
M. Niteretse reconnaît qu’il y a des intervenants qui répondent à la satisfaction de la population et a profité de l’occasion pour les remercier et les encourager à aller de l’avant. Pour certaines ONGEs qui se détournent de leur mission, il a recommandé à l’équipe qui a élaboré ce rapport d’être en contact avec les administratifs à la base pour s’assurer que les responsables de ces ONGEs accomplissent ou pas leurs engagements sur terrain. Après, des décisions seront prises à leur égard.
Claude Hakizimana