Du mardi 3 au vendredi 6 septembre 2024, l’Université lumière de Bujumbura a organisé au campus Mutanga Nord, une semaine universitaire sous le thème : « Innovation au service de la société en général et de la communauté en particulier » qui se déroule à l’intention des jeunes. Ces derniers sont interpellés à changer de mentalité à travers l’innovation et la recherche. Les jeunes particulièrement les filles sont interpellées à utiliser l’Internet pour faire de la recherche afin d’assurer leur santé sexuelle reproductive.
« Les femmes chercheurs représentent seulement 15%. Par contre les meilleurs résultats à l’enseignement fondamental sont obtenus par des filles », a fait remarquer le directeur général de la Science, de la technologie et de la recherche et de l’innovation au ministère de l’Education et de la recherche scientifique. Il s’observe la réduction du taux des filles qui poursuivent leurs études jusqu’à l’université. Les défis auxquels font face les filles dans leur éducation sont, entre autres, la pauvreté des familles, les grossesses précoces et non désirées et les mariages précoces. Pour promouvoir l’éducation et lutter contre l’abandon scolaire des filles, le ministère en charge de l’éducation a élaboré le projet d’implantation des cantines scolaires aux écoles parce que les causes qui font que la plupart des filles tombent enceintes étant encore sur le banc de l’école ou se marient précocement, sont liées à la pauvreté de leurs familles. Ces cantines sont implantées en vue d’accompagner les élèves provenant des familles à faible revenu.
Changer de mentalité
C’était aussi l’occasion pour Inès Kidasharira, qui a représenté l’ONG Care Burundi dans son projet « Tube akarorero », de rappeler aux étudiants que le 4 septembre 2024 de chaque année est la Journée mondiale dédiée à la santé sexuelle et reproductive. Selon Mme Kidasharira, les applications comme « Flow » et « Oky» de Sacodé peuvent assurer la santé sexuelle et reproductive pour les jeunes. Selon elle, les jeunes femmes peuvent recourir à l’internet pour s’informer non seulement sur la santé sexuelle mais aussi pour faire des recherches qui pourraient les aider à acquérir l’autonomie financière. Mme Kidasharira a rappelé les jeunes femmes que les charges financières ne peuvent pas être gérées par les hommes seulement, les femmes aussi peuvent élaborer des projets d’entrepreneuriat pour préparer leur avenir. Les femmes doivent changer leur mentalité.
Florence Irankunda /stagiaire