Le Vice-président de la république du Burundi, Prosper Bazombanza, a représenté le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, par visioconférence, à la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, organisée le samedi 26 mai 2023 sous la présidence du président Ougandais et président en exercice du Conseil de paix et sécurité pour le mois de mai 2023, Yoweri Kaguta Museveni. L’objectif de cette réunion était d’analyser la situation qui prévaut au Soudan pour échanger et trouver des solutions aux problèmes que traversent les Soudanais.
Les combats de cette guerre au Soudan ont débuté le 15 avril 2023. Et jusqu’aujourd’hui, dans une période seulement d’un mois, plus de 900 personnes ont été tuées, plus d’un million de déplacés internes et externes, et plusieurs cas de violations des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire sont enregistrées. Le président Yoweri Museveni et ses homologues africains ont tous appelés toutes les parties prenantes à la cessation immédiate des hostilités, au retour à la table des négociations pour le processus politique, et à faire face à la situation humanitaire désastreuse dans ce pays.
Dans son discours, Prosper Bazombanza, Vice- président de la République qui a représenté le chef de l’Etat burundais, a fait savoir qu’il est d’autant plus clair que la guerre que se livre l’armée régulière du Soudan et les Forces de soutien rapide frappe d’une manière à la fois brutale et lâche le peuple frère du Soudan, condamné à payer un lourd tribut dans un conflit qui pouvait être évité. M. Bazombanza a indiqué que cette détresse qui frappe de plein fouet le Soudan, affecte aussi tout le continent. Il a ajouté qu’ « il est de notre responsabilité, comme chefs d’Etat et de gouvernement africains, au nom de la solidarité et de la fraternité africaines, de courir au secours du Soudan, car la question de paix et de sécurité fait partie de l’agenda de l’Union africaine ».
Cesser les hostilités et s’engager au processus de négociation
«Nous suivons avec une grande préoccupation l’évolution de la situation en république du Soudan, et nous joignons notre voix à celle des autres dirigeants du monde entier pour demander aux parties en conflit de cesser immédiatement et définitivement les hostilités, et de s’engager avec volonté dans les négociations afin de trouver une sortie pacifique de la crise», a mentionné M. Bazombanza, tout en saluant tous les efforts consentis par l’IGAD et l’Union africaine ainsi que les Nations unies en vue d’apporter leur contribution dans la recherche d’une solution durable à cette crise.
Le Vice-président burundais a informé qu’en plus des fuites des populations désespérées pour se mettre à l’abri et les évacuations déjà opérées par plusieurs pays pour assurer la protection de leurs ressortissants, ceux qui sont pris au piège demeurent dans une situation humanitaire désastreuse et ont besoin d’être secourues. L’unique moyen de leur venir en aide est, par conséquent, l’arrêt de cette guerre fratricide, à travers un dialogue franc et inclusif.
L’aide humanitaire est d’urgence aux milieux touchés
«Divisés, les Soudanais périront tous, mais unis, ils pourront rebâtir leur beau pays. Et nul besoin de rappeler que le traumatisme provoqué par les affres de cette guerre qui endeuille le Soudan et l’Afrique gâche et gâchera l’avenir des enfants et de la jeunesse, et ses conséquences néfastes, et les divisions engendrées, feront sentir leurs effets dévastateurs pour plusieurs années», a affirmé M. Bazombanza. Ce dernier a enfin profité de cette occasion pour appeler à la solidarité internationale en vue de faire face à la situation humanitaire désastreuse, qui affecte d’une dangereuse manière ce pays frère.
Avit Ndayiragije