
M. Niyongabo affirme que la géomatique est indispensable pour prévenir des catastrophes naturelles.
Avec l’ensemble des données géo-localisées en provenance de différents ministères, le bureau de centralisation géomatique du Burundi apporte un appui-conseil aux décideurs et au gouvernement pour qu’ils réalisent des projets de développement dans un endroit le plus nécessiteux, favorable et sans risque.Cette science aide par conséquent dans la prévention des catastrophes naturelles. Cela ressort d’un entretien avec l’expert au bureau de centralisation géomatique du Burundi, Julius Niyongabo.
Selon M.Niyongabo, la géomatique est une science qui fait appel aux autres domaines scientifiques et technologiques pour faciliter l’acquisition, le traitement, la diffusion ou l’affichage des données sur le territoire. Elle est, en outre, un outil extrêmement important dans la prise de décisions.
Une cartographie multirisque comme outil capital
M. Niyongabo indique qu’avec des données géo-localisées, la direction générale de la lutte contre les catastrophes est en train de mettre en place une cartographie multirisque qui va montrer au niveau national des endroits à risque qui sont des zones inondables, des endroits glissants, des montagnes puissantes, etc. « Cette cartographie va être d’une grande utilité pour notre pays puisqu’elle va contribuer dans la prise de bonnes décisions surtout au niveau de la mise en place de nouveaux sites ou des endroits de délocalisation, des endroits qui devraient être inhabitables » ,explique-t-il. Selon lui, grâce à l’outil géomatique, on saura les endroits à risque et où les gens peuvent s’installer sans avoir de problèmes. C’est-à-dire qu’avant de construire une infrastructure dans un endroit donné grâce à l’outil géomatique, on analysera si cette construction ne sera pas exposée aux aléas climatiques.
Une alerte en cas de la prise de mauvaises décisions
M.Niyongabo donne l’exemple d’un projet de viabilisation du quartier appelé Rurongo qui se trouve tout près de Kajaga sur la route Bujumbura-Gatumba qui a dernièrement raté. « Les travaux avaient même commencé, et par après, on a constaté que l’endroit n’est pas indiqué pour être une zone résidentielle. Là, on a demandé l’expertise du bureau de centralisation géomatique et on a même intégré les ingénieurs des autres ministères. On a constaté que cette zone est inondable ». On a ainsi, décidé d’arrêter tous les travaux d’aménagement de ce site. Ce qui a été une bonne chose car, deux mois après les inondations ont envahi les lieux. C’est à dire que si on avait autorisé les constructions, on aurait observé plus de dégâts matériels et financiers», a- t-il fait savoir.
Gratiella Irakoze