Au nom du ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, le directeur général en charge du rapatriement, Nestor Bimenyimana, accompagné par le gouverneur de la province de Muyinga, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi Claude Bochu, le représentant du HCR au Burundi et du coordinateur résident du système des Nations unis au Burundi, a accueilli, le lundi 31 janvier 2022, un convoi de rapatriés en provenance du camp de Nakival en Ouganda. Au total, 118 ménages de 385 rapatriés ont été accueillis.
Après avoir été accueillis au poste frontière de Kobero en province de Muyinga, les 385 rapatriés dont 181 femmes et 204 hommes ont été directement acheminés vers le centre de transit de Kinazi dans cette même province. Là bas, ils doivent tous se faire enregistrer, dépister à la Covid 19 et recevoir un paquet retour composé des vivres et des non vivres. Ils devront passer 48 heures dans ce centre de transit avant de regagner leurs communes d’origine.
Pour le représentant du HCR au Burundi, Abdoul Karim Ghoul, « le retour au pays d’origine est une décision qui n’est pas facile, mais qui est bonne. Vous avez aussi une grande responsabilité et un intérêt de participer et de contribuer à la réussite de votre réintégration et réinsertion dans vos milieux d’accueil. Vous avez également un grand rôle à joueur pour y réussir ». M. Ghoul a fait savoir que sans l’appui de l’UE, le retour de ces réfugiés n’aurait pas été possible. Il a ainsi profité de cette occasion pour remercier toutes les agences du système des Nations unies, ainsi que le gouvernement du Burundi à travers le ministère en charge de la sécurité publique pour l’appui indéniable qu’ils ne cessent de manifester dans le but de faciliter le travail du HCR en faveur des rapatriés burundais.
« Vous devriez connaitre que chez vous restera toujours chez vous »
Quant à Damien Mama, coordinateur résident du système des Nations unis au Burundi, il a souligné que la paix et la sécurité sont les conditions incontournables pour un retour des réfugiés dans leurs pays d’origine. « Tenant compte des conditions de vie qu’ils menaient dans le pays d’asile, je crois qu’ils ont pris une bonne décision. Vous devriez connaître que chez vous restera toujours chez voies », a dit M. Mama. Ce dernier a en plus apprécié les efforts fournis par le HCR pour que des Burundais et des Burundaises regagnent leur pays. Pour accompagner et soutenir le Burundi dans sa politique de rapatriement des refugiés, il a promis que toutes les agences des Nations unies œuvrant au Burundi ne ménageront aucun effort.
« S’impliquer dans le processus de maintien et de renforcement de la paix et la sécurité »
Dans son discours, le directeur général du rapatriement Nestor Bimenyimana, a indiqué que parmi ces réfugiés, il y a ceux qui ont fui le pays pour des raisons sécuritaires. Mais, comme ils ont décidé de revenir dans le pays, nous leur demandons, dès qu’ils arriveront dans leurs communes d’origine, de s’impliquer dans le processus de maintien et de renforcement de la paix et la sécurité du pays, car, le gouvernement « responsable et laborieux » s’est beaucoup investi dans cette question », a-t-il ajouté. Nous voulons qu’ils soient les piliers de la sécurité, au lieu des sources d’insécurité. Il les a invités à profiter de cette saison culturale en cours pour s’atteler aux activités de développement, notamment en se donnant à l’agriculture et l’élevage, parce qu’après les trois mois à venir, ils vont commencer à vivre de leur travail, car ils ne bénéficieront plus d’assistance.
Le paquet retour n’est pas à gaspiller, mais pour assurer votre avenir
Comme paquet retour, M. Bimenyimana les a informés que chaque ménage va recevoir des vivres et non-vivres ainsi que l’argent via leurs téléphones mobiles. De ce paquet retour, il a souligné qu’il ne faut pas gaspiller cette assistance, mais plutôt de l’utiliser pour commencer à préparer leurs propres avenir en investissant dans différents domaines. « Les téléphones qui vous seront donnés pourront aussi être utilisés pour inviter vos compatriotes qui sont toujours en exil afin qu’ils puissent eux aussi rentrer au pays. Vos enfants en âge de scolarité doivent être réintégrés à l’école. Et tous les enfants qui sont nés au cours de votre période d’exil doivent être enregistrés à l’Etat civils », a mentionné M. Bimenyimana. Ce dernier les a aussi interpellés à respecter les mesures barrières contre la Covid 19, pour éviter la contamination et la propagation de cette pandémie. Il a enfin remercié tous ceux qui sont venus accueillir ces rapatriés, en affirmant que c’est un signe éloquent qui montre combien le gouvernement et ses partenaires sont sensibles au retour des réfugiés.
Avit Ndayiragije