Le Cno (Comité national olympique) du Burundi a organisé, du 27 au 28 septembre 2024, un atelier d’information et d’échange à l’intention des journalistes des sports dans la capitale politique. Le rôle du Cno et de la fédération aux Jeux olympiques, un des thèmes abordés. C’était aussi une occasion d’ évaluer la participation des athlètes burundais aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Lors de l’atelier d’information et d’échange organisé par le Cno à l’intention des journalistes des sports provenant de tout le pays, on est revenu sur le rôle de cette institution et celui des fédérations sportives comme quoi le Cno a le rôle de promouvoir les valeurs olympiques, protéger et développer le mouvement olympique, assurer le respect de la charte olympique et de suivre les athlètes qui participent aux Jeux olympiques tandis que les fédération sportives jouent le rôle de former les athlètes, les entrainer, les qualifier et promouvoir le sport.
« Pour la fédération de Judo, on ne s’attendait pas à des médailles compte tenu du ranking de l’athlète. Au niveau africain, elle est parmi les meilleures, mais au niveau mondial, elle n’est pas classée dans les 10 premières. Le constat a été qu’elle a besoin d’un entraineur professionnel. Pour la natation, les athlètes qui ont participé aux jeux olympiques, se qualifient par invitation parce qu’ils ont des meilleurs chronos au niveau national. On ne pouvait pas s’attendre à des médailles mais, on a été content de leurs résultats parce qu’ils ont battu leurs propres records nationaux. Pour la fédération d’athlétisme, on avait quatre athlètes, mais, ils avaient tous, des problèmes de santé. Un d’entre eux (Rodrigue Kwizera) a eu le courage de se déclarer forfait mais les trois autres (Egide Ntakarutimana, Célestin Ndikumana et Francine Niyomukunzi) ont caché cela. C’est le kinésithérapeute qui était parti avec la délégation burundaise qui est parvenu à détecter surtout le problème sérieux qu’avait Célestin Ndikumana. Après l’entrainement du 24 juillet, le kinésithérapeute a appelé l’athlète et ce dernier a été directement amené à la clinique du comité international olympique pour le test ARM. Par après, une commission médicale a produit un rapport interdisant l’athlète de concourir pour éviter que la situation ne s’aggrave. Alors, on peut se demander comment un athlète peut arriver aux JO avec un tel problème jusqu’à ce que les docteurs lui interdisent de concourir alors que dans son club d’origine en Italie, où il s’entraine et il est suivi par des docteurs. Vous comprendrez qu’on ne pouvait pas s’attendre aux médailles. Et d’ailleurs, leur coach avait déjà annoncé qu’il cherche le classement et non les médailles » a déploré Lydia Nsekera, présidente du Cno tout en précisant que pour les prochaines olympiades, tous les athlètes devront avoir le même point de départ.
Une part dans la Vision 2040-2060
Pour atteindre la Vision du gouvernement pays émergent en 2040, pays développé en 2060), Mme Nsekera fait savoir qu’il faut organiser des compétitions internationales pour faire entrer les devises. Le Cno prône la bonne gouvernance et le test anti-dopage. Elle a aussi touché le cas du centre d’entrainement de Mugamba dont les travaux avancent normalement.
Olivier Nishirimbere