A partir de 3 lapins, une activité individuelle au départ à mener à l’élevage diversifié, à l’augmentation de la production agricole et à la création d’une association qui fait la promotion de cet élevage. C’est le témoignage d’Eric Vyumvuhore de la colline Rutegama de la commune et province de Gitega.
Eric Vyumvuhore a cherché une activité pour gagner sa vie après avoir échoué à l’école. Il s’est lancé dans l’élevage des lapins avec un capital de 30 000 FBu gagné en tant qu’aide-maçon. Il a choisi l’élevage de lapins, un projet qui se développe très vite. Il a débuté avec 3 lapins dont 2 femelles, il y a 14 ans. «L’élevage de lapins est vraiment rentable. Au début, je ne pouvais pas construire des clapiers pour ces trois lapins mais après une année j’ai constaté déjà une nette évolution et j’ai pu acheter à 310 000 FBu un petit taureau issu de mon élevage de lapins», a-t-il dit.
Cette activité qu’il a démarrée en solo s’est tellement développée au cours des années qu’elle a abouti à la création d’une association de onze personnes dénommée «Gato karakura» qu’on peut traduire par: le petit sera grand. C’est une association qui est implantée sur la colline Rutegama dans la commune Gitega. Ladite association emploie 19 personnes dont 9 dans l’élevage et 10 dans l’agriculture « Notre association a 150 lapins, 10 moutons, 40 canards, 50 poules et 8 vaches frisonnes. Nous avons déjà donné gratuitement à la population 510 lapins et 200 lapins aux coopératives des jeunes», a souligné Eric Vyumvuhore, président de l’Association «Gato karakura».
Augmenter la production agricole des familles
Notre interlocuteur soutient fermement que si tous les Burundais élevaient les lapins, le pays se développerait économiquement. « L’élevage de lapins m’a procuré de l’estime, je connais l’importance de cet élevage et des produits qui en découlent. Par exemple, grâce aux urines et au fumier, nous avons pu augmenter la production agricole de nos familles. Je suis ce que je suis grâce à l’élevage de lapins», a-t-il dit. Il a mentionné qu’il n’a pas rencontré de défis comme tel mais que pour prospérer dans cette activité, il faut fournir d’efforts et faire un suivi minutieux.
Eric Vyumvuhore, président de l’Association «Gato karakura» demande aux autorités publiques de continuer à piloter le projet national d’élevage de lapins qui, selon lui, peut être le pilier du développement communautaire.
Grâce Divine Gahimbare