La Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye appelle toutes les parties prenantes, chacune en ce qui le concerne, à s’impliquer activement dans la sensibilisation de la population afin de réussir le combat collectif contre l’épidémie de choléra au Burundi. Elle a lancé cet appel lors de l’ouverture des activités de la Table ronde de mobilisation nationale pour l’élimination du choléra au Burundi organisée, le mardi 9 décembre 2025 au palais présidentiel de Kiriri, par l’Office de la Première dame pour le développement (OPDD) en collaboration avec le ministère de la Santé publique et l’Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies).

« Nous nous réunissons aujourd’hui pour échanger sur la manière visant l’élimination de l’épidémie du choléra au Burundi, ainsi que toutes les autres maladies liées à la propreté », a indiqué la Première dame du Burundi, Angeline Ndayishimiye dans son discours d’ouverture. Elle a tout d’abord salué l’engagement du Burundi via le ministère en charge de la santé publique en collaboration avec les partenaires au développement, dans la lutte contre ce fléau.
La Première dame du Burundi a ainsi appelé toutes les parties prenantes, tous les domaines confondus, y compris les professionnels des médias, à s’impliquer activement dans la sensibilisation de la population, afin que cette épidémie de choléra soit efficacement combattue. Elle a également insisté sur le lavage des mains tout en s’intéressant au plus à l’hygiène dans les ménages. « Si tout le monde se sent interpellé, on parviendra à vaincre ce fléau », a-t-elle martelé.
Environ trois mille cas de choléra enregistrés depuis janvier 2025
Dans son allocution, la ministre de la Santé publique, Lydwine Baradahana a fait savoir que le choléra demeure un défi majeur dans certaines zones à risque, particulièrement là où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement reste limité. Présentant la situation du choléra au niveau national, la ministre de la Santé publique a signalé que, depuis le 1er janvier jusqu’au 7 décembre 2025, le Burundi a enregistré un effectif avoisinant trois mille cas de choléra répartis dans treize districts sanitaires riverains du lac Tanganyika. Parmi ces cas, on a enregistré treize décès et seulement cinquante quatre patients se trouvent dans les centres de traitement du choléra. Mme Baradahana a, à cet effet, remercié tous ceux qui se sont impliqués dans la lutte contre ce fléau.

Quant au représentant de Africa CDC, Dr Jean Kaseya, plus de 65% des cas mondiaux du choléra proviennent du continent africain. Pour ce faire, il a insisté sur la mobilisation multisectorielle, afin de réussir le combat contre le choléra.
Pour lui, « cette maladie rappelle que l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, l’hygiène, au logement et l’éducation ne sont pas des simples secteurs techniques, mais des piliers même de la santé publique et de la politique de la santé ».
La représentante de l’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) au Burundi a, elle aussi, laissé entendre que le choléra demeure une menace dans certaines régions du pays. « Les études ont montré qu’il est possible d’éliminer le choléra au Burundi, mais cela nécessite des investissements considérables en infrastructures hydrauliques et d’assainissement, ainsi que des campagnes de sensibilisation pour le changement de comportement au sein des communautés», a-t-elle indiqué. Elle a également rappelé la nécessité d’adopter de bonnes pratiques d’hygiène notamment en matière d’utilisation des toilettes, l’hygiène des aliments etc.
Claude Hakizimana
