Avec l’appui financier du Netherlands institute for multiparty democracy (NIMD), le Centre d’appui aux initiatives locales de développement et de soutien aux personnes vulnérables (Cidep) a organisé, le jeudi 18 décembre 2025, au chef-lieu de la province de Butanyerera, un atelier à l’intention des jeunes issus de différents partis politiques œuvrant dans la commune de Ngozi.

Cet atelier avait pour objectif principal d’inciter les leaders des partis politiques à se rapprocher davantage de leurs membres, tout en encourageant la mise en œuvre de projets communs et l’intégration des initiatives portées par les jeunes. Il était encore question d’interpeller les jeunes à être des acteurs de changement à travers la réalisation des activités en commun.
Le directeur exécutif du Cidep, Aimable Nzoyisenga a souligné que cette rencontre visait également à rappeler aux jeunes que leur avenir est entre leurs propres mains. Il a insisté sur le fait que, la jeunesse doit apprendre à échanger des idées, à se respecter mutuellement et à travailler ensemble pour construire une société pacifique et inclusive. Selon lui, l’unité de la jeunesse, dans la diversité des partis politiques, constitue une force essentielle pour contribuer au développement durable du Burundi. Le souhait selon lui est que cette force soit canalisée dans des initiatives de développement multipartites afin de contribuer dans la réussite de la vision d’un Burundi autonome et prospère.Il plaide pour un cadre de dialogue permanent entre les leaders politiques et leurs militants. Il sollicite également un accompagnement des responsables politiques en faveur de leur membres après les échéances électorales.
Quant à Athanase Ntuguka, conseil chargé du développement en commune Ngozi, il a, dans son mot d’ouverture de cet atelier, encouragé leurs jeunes participants à mutualiser les efforts malgré les divergences d’opinions politiques et à profiter de cette opportunité pour conduire le Burundi vers son émergence et développement
Les jeunes dénoncent une discrimination à leur égard dans les organes de prise de décision
L’atelier a également servi de cadre d’échanges permettant aux participants d’exprimer certaines des préoccupations récurrentes auxquelles ils font face, tant sur le plan politique que social. Ils ont notamment évoqué la précarité économique, qui les rend vulnérables à la manipulation politique et provoque parfois des divisions nuisant à la cohésion sociale. Sur le plan politique, les jeunes ont dénoncé leur exclusion dans les instances de prise de décision, affirmant qu’ils ne sont sollicités que lors des périodes électorales, principalement pour la recherche de voix.
Pour renforcer la cohésion et préserver de bonnes relations entre jeunes de différentes obédiences politiques, les participants ont proposé plusieurs pistes, notamment la réalisation conjointe de projets de développement, l’organisation d’activités sportives et culturelles pour la paix, la création de cadres de dialogue et de réconciliation, la mise en place de groupes culturel d’intérêt commun ainsi que la mobilisation collective de fonds en vue de soutenir les projets de développement.
Clovis Dusabe
