Le jeudi 9 février 2023, le Secrétariat exécutif permanent de la plateforme multisectorielle de sécurité alimentaire et de nutrition (Sep/Pmsan) basé à la primature, en collaboration avec l’AFJO organise un atelier de formation des femmes journalistes du 9 au 10 février 2023, sur la couverture médiatique des sujets relatifs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Léocadie Ndacayisaba, ministre ayant les médias dans ses attributions a souligné que les problèmes nutritionnels nécessitent une réponse intégrée multisectorielle, multi acteurs et multi niveaux.
« Les problèmes nutritionnels sont multifactoriels et nécessitent donc une réponse intégrée multisectorielle, multi acteurs et multi niveaux », a souligné la ministre, Léocadie Ndacayisaba. C’est pourquoi, a-t-elle insisté, le gouvernement du Burundi s’est fortement engagé dans un processus continu de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population à partir des actions conjointes multisectorielles et multi acteurs à tous les niveaux.
Sensibilisation et information, moyens efficaces dans la lutte contre la malnutrition
Mme Ndacayisaba a informé qu’à côté des interventions à haut impact initiées et mises en œuvre par le gouvernement, la part des journalistes est nécessaire. La sensibilisation et l’information sont parmi les moyens les plus efficaces pour l’éducation à la lutte contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire, ainsi qu’à la promotion des bonnes pratiques favorables à la nutrition, à l’hygiène et à l’assainissement de base. A ce niveau, dit-elle, c’est important que les journalistes et présentateurs des différentes radios, Télévisions et autres formes de médias puissent être sensibilisés et informés sur la nutrition et la sécurité alimentaire pour produire et diffuser des émissions d’information et de sensibilisation sur ces thèmes.
Avancer sans laisser personne derrière
Quant au secrétaire exécutif permanent de la Pmsan, Célestin Sibomana, les actions cloisonnées, non synergiques semblent être moins efficaces par rapport aux actions conjuguées, qui se complètent et convergent pour offrir un paquet complet aux bénéficiaires. Celles-ci constituent une réponse adaptée aux problèmes alimentaires et nutritionnels. C’est pourquoi, a-t-il insisté, chacun a un rôle à jouer et il faut avancer sans laisser personne derrière.
- Sibomana a en effet informé que les déterminants des problèmes alimentaires et nutritionnels sont variés et agissent des fois seuls ou en association depuis les causes liées aux maladies et à l’insuffisance alimentaire, jusqu’aux causes structurelles ou conjoncturelles. Ce qui implique, a-t-il expliqué, une réponse intégrée, multi acteurs faisant appel à une coordination intersectorielle efficace, un environnement favorable et à un cadre politique et législatif cohérent.
- Sibomana a souligné également que cette formation vient au moment opportun pour renforcer les capacités des femmes journalistes qui vont contribuer efficacement à la diffusion de bonnes pratiques à travers les émissions ou les diverses couvertures médiatiques des évènements relatifs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Les défis liés à la sécurité alimentaire sont moins abordés dans les médias
Selon la présidente de l’AFJO Diane Ndonse, on parle de la sécurité alimentaire lorsque tous les êtres humains ont la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante et saine leur permettant de satisfaire leurs besoins pour mener une vie saine et active.
Mme Ndonse a montré qu’au Burundi, la sécurité alimentaire reste un défi majeur suite aux changements climatiques, une démographie galopante, une agriculture archaïque, des engrais et d’insecticides insuffisants etc. Elle a souligné que les défis liés à la sécurité alimentaire ne sont pas suffisamment et convenablement abordés dans les médias. Les journalistes s’intéressent peu à la sécurité alimentaire et il n’y a pas de spécialisation sur ce sujet. C’est pourquoi, a-t-elle expliqué, en organisant cette formation, l’AFJO voudrait avoir des femmes journalistes formées capables de réaliser des productions médiatiques sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
Donathe Ndayisenga