
Ibrahim Uwizeye: « La question de l’eau potable est une préoccupation du gouvernment» (Photo Amédée Habimana)
En séance plénière dirigée par le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, les sénateurs ont adressé des questions sur les préoccupations du peuple aux ministres ayant dans leurs attributions respectives, l’énergie et les infrastructures, le mercredi 19 juin 2024. La question de la pénurie de l’électricité dans le pays est en train d’être traitée de façon qu’avec la fin de l’an 2025, le Burundi aura 92 MW avec la connexion des centrales hydroélectriques en cours de construction. Pour le ministre ayant les infrastructures dans ses attributions, les travaux de construction du chemin de fer qui désengorgera le Burundi vont démarrer avec l’année 2025.
Au cours de cette séance des questions orales avec débat, les sénateurs ont cherché des éclaircissements sur différentes préoccupations de la population au ministre de l’Hydraulique, de l’énergie et des mines Ibrahim Uwizeye et au ministre des Infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux Dieudonné Dukundane.
Les principaux soucis auxquels le ministre Uwizeye a eu à répondre concernaient globalement la pénurie de l’électricité et de l’eau potable. Pour le ministre Dukundane, les sénateurs lui ont demandé de fournir les raisons qui sont à l’origine des lenteurs qui s’observent dans les travaux publics notamment la construction des infrastructures publics et leur entretien.
Ibrahim Uwizeye a répondu aux sénateurs que la question de l’eau potable est une préoccupation majeure du gouvernement. En témoigne les AEP (adduction d’eau potable). Actuellement, il reste 912 collines qui n’ont pas encore été desservies. En plus, les raccordements en eau potable se font régulièrement en fonction des moyens dans les centres urbains. Toutefois, il a souligné des défis énormes en moyens financiers qui ralentissent les projets. Quant à pénurie de l’électricité qui entrave souvent les projets de développement, il a rassuré que les centrales hydroélectriques en construction qui sont d’ailleurs en phase finale, permettront au réseau national une augmentation de 92 MW à la fin de l’année 2025. En attendant, l’électricité produite par la centrale Kabu 16 est en train d’être injectée car, en ce moment, des essais sont prometteurs étant donné que les erreurs techniques qui ont été enregistrées sont en train d’être corrigées par des experts recrutés à cet effet. Le remplacement des lignes vétustes est pour le moment une priorité pour se préparer en conséquence.
Le chemin de fer, une solution pour le transport en poids lourds
Le ministre ayant les infrastructures dans ses attributions, Dieudonné Dukundane a fourni des éclaircissements sur la lenteur qui s’observe dans la réalisation des travaux publics. La carence des devises pour l’achat des matières premières à l’étranger en est une des raisons. Il a toutefois rassuré que certaines constructions qui semblaient être suspendues en cours, vont bientôt reprendre avant d’ajouter que le gouvernement a déjà construit 74 hôpitaux communaux, 780 km des pistes rurales ont été aménagées et 172 000 m2 de nids de poules ont été réfectionnés, soit 30 km. Vingt-quatre ponts ont été construits en l’espace de 2 ans. A la question des routes vétustes qui ralentissent l’activité économique, le ministre Dukundane a laissé entendre que du temps de leur construction, on avait pris en compte les types de véhicules qui les utilisaient et leur traffic. Actuellement que les poids lourds sont nombreux et le Traffic routier exerçant une pression à une allure de non-retour, en attendant la solution durable, les opérateurs économiques sont conseillés d’utiliser la voie maritime et bientôt, celle ferrée.
Les sénateurs ont posé d’autres questions intéressant la vie nationale dont vous trouverez les détails dans nos parutions ultérieures.
Amédée Habimana