
Trente-neuf sénateurs ont adopté le projet de loi
En séance plénière, dans l’après-midi du mardi 4 avril 2023, les sénateurs ont analysé et adopté à l’unanimité, le projet de loi portant augmentation du capital de la république du Burundi dans la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et dans la Société financière internationale. Après le débat et les réponses fournies par le ministre en charge des finances, le projet de loi a été adopté à l’unanimité.
Dans son exposé des motifs, Audace Niyonzima, ministre des Finances, du budget et de la planification économique a fait savoir que le capital de la république du Burundi dans la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et dans la Société financière internationale doit être augmenté.
Les sénateurs ont émis des questions notamment sur l’intérêt pour le Burundi de souscrire à cette augmentation du capital alors qu’il ne bénéficie pas de crédits consistants pour réaliser des grands projets de développement. Ils sont également revenus sur le fait que le Burundi est toujours cité parmi les pays les plus pauvres jusqu’à être considéré comme le dernier.
Répondant aux préoccupations des sénateurs, le ministre Niyonzima a laissé entendre qu’en matière de crédits de développement, les banques internationales posent plusieurs critères. Il a parlé notamment de la balance commerciale où un accent particulier est mis sur les exportations dont dispose le pays. Or, pour le Burundi, les exportations ne sont pas de nature à assurer les institutions internationales d’où la capacité de remboursement est mise en doute car, les crédits contractés sont payés en devises et ces dernières proviennent des exportations. Audace Niyonzima a également évoqué l’absence des statistiques fiables pour le Burundi d’où notre pays est toujours classé dernier dans le développement au niveau international. Et d’ajouter que c’est la raison pour laquelle le système national des statistiques est en train d’être modernisé pour répondre aux exigences de ces institutions financières internationales.
Après les éclaircissements apportés par le ministre en charge des finances, 36 sénateurs présents et 3 procurations ont adopté à l’unanimité ledit projet de loi.
Amédée Habimana