Dans une séance plénière dirigée par la Première vice-présidente du Sénat Denise Ndadaye, du mercredi 16 octobre 2024, le ministre de la Fonction publique, du travail et de l’emploi, Venuste Muyabaga, était l’invité pour répondre aux questions orales des sénateurs concernant le secteur de l’emploi et les questions y afférentes. Au cours de cette séance, les sénateurs ont posé des questions en rapport avec les fonctionnaires dits fictifs, le traitement inéquitable dans la mise en œuvre de la politique salariale, l’histoire des retraites subites, etc.
Au cours de cette séance, le ministre de la Fonction publique a répondu aux préoccupations des élus du peuple. Ainsi, Venuste Muyabaga a répondu notamment au sujet du phénomène des Fonctionnaires fictifs en disant que, le ministère va collaborer avec tous les autres ministères pour actualiser mensuellement les effectifs. Il a également souligné que la digitalisation des services, actuellement en phase finale, contribuera à lutter contre ce type de détournement de fonds publics.
Concernant les fonctionnaires qui n’ont pas été traités équitablement dans la nouvelle politique salariale, le ministre ayant la fonction publique dans ses attributions, reconnaît qu’il y a eu des erreurs en défaveur de certains fonctionnaires de l’administration à l’Université du Burundi ainsi que ceux des écoles fondamentales qui ont été considérés comme étant diplômés D7 alors qu’ils ont un niveau licence. Il tranquillise que les personnes concernées seront bientôt régularisées.
Les sénateurs ont voulu savoir la solution envisagée à la question des fonctionnaires fictifs qui ont causé un manque à gagner à l’État. Face à cette préoccupation, le ministre Muyabaga a répondu qu’une commission ad hoc a été mise en place pour démasquer les fraudeurs et récupérer les fonds auprès des personnes impliquées dans ce cas de détournement.
Au sujet des fonctionnaires contraints de prendre leur retraite à 60 ans au lieu de 65 ans et ayant des difficultés à rembourser leurs crédits, Venuste Muyabaga a précisé que la mesure de départ anticipé est due à la nouvelle loi ramenant l’âge de la retraite à 60 ans pour tous les fonctionnaires. Et d’ajouter que la mesure sur les rentes égales à leurs derniers salaires aidera les retraités à rembourser leurs dettes.
Concernant la question de certains des lauréats de l’IPA 3 et de l’ENS 3 qui, après la formation complémentaire, sont rémunérés en fonction du nouveau diplôme alors que d’autres ne le sont pas, il a précisé que la différence de traitement dépend de l’emploi occupé dans le ministère de tutelle.
Interrogé sur la question de savoir à quand aura lieu la classification des emplois-types dans les institutions régies par les statuts spéciaux, le ministre Muyabaga a fait savoir que le dossier est en cours de traitement.
Amédée Habimana