Sous l’égide du président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, les sénateurs se sont réunis, le mercredi 7 février 2024 au palais des congrès de Gitega, pour analyser et adopter le projet de loi portant modification de la loi nº 1/13 du 23 avril 2015 portant réorganisation du secteur de l’électricité au Burundi. Le ministre de l’Hydraulique, de l’énergie et des mines Ibrahim Uwizeye était le représentant du gouvernement, pour exposer les motifs de ce projet de loi.
Comme l’a indiqué le ministre Uwizeye, le présent projet de loi vise à promouvoir la libéralisation du secteur de l’électricité, en permettant au secteur privé d’investir dans le réseau de distribution et de commercialisation de l’électricité. Ledit projet de loi crée en effet un cadre juridique favorable à la concurrence. L’Etat n’aura plus le monopole de la production et de la distribution de l’électricité. Ce projet de loi vise également l’intégration du volet en rapport avec la promotion des énergies renouvelables. M.Uwizeye explique que la réorganisation du secteur de l’électricité s’inscrit dans le cadre de la Vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. Il précise qu’avec cette réforme, le taux d’électrification, qui s’évalue aujourd’hui à 15%, va aller jusqu’à 70% d’ici 2030 et à 100% en 2040.
Au moment où il se remarquait une lenteur dans la distribution des compteurs, les sénateurs ont demandé au ministre en charge de l’énergie si, avec la libéralisation du secteur de la distribution de l’électricité, cette lenteur ne se remarquera plus. M. Uwizeye a garanti que cela ne se reproduira plus par le fait que chaque projet de distribution exécuté par une personne morale publique ou privée se verra obligé d’intégrer un nombre suffisant de compteurs, répondant aux besoins de tous les bénéficiaires.
Après analyse de fond et de forme de ce projet de loi portant réorganisation du secteur de l’électricité au Burundi, les sénateurs l’ont adopté à l’unanimité.
Eric Sabumukama