Dans une séance plénière dirigée par la Première vice-présidente du Sénat, Denise Ndadaye, le jeudi 17 octobre 2024, le ministre de l’Hydraulique, de l’énergie et des mines, Ibrahim Uwizeye était l’invité pour répondre aux questions orales des sénateurs concernant l’eau potable, l’énergie et les mines. Au cours de cette séance, les sénateurs ont posé des questions portant notamment sur l’insuffisance de l’eau potable tant en milieu urbain que rural, l’électrification des centres urbains et la fourniture insuffisante d’électricité dans le secteur industriel, etc. pour arriver à réaliser la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2040.
Au cours de cette séance, le ministre Uwizeye a répondu à différentes préoccupations des représentants du peuple. Il s’agit notamment de l’insuffisance de l’énergie électrique pour les industriels et les ménages, l’eau potable qui n’est pas encore suffisante comme l’a promis le chef de l’Etat, l’électrification des 36 chefs-lieux des communes et centres de négoces, etc.
A la question de l’insuffisance du courant électrique pour le secteur industriel qui cause un manque à gagner, le ministre ayant l’énergie dans ses attributions a laissé entendre que le pays est en train de multiplier les centrales hydroélectriques pour hausser la quantité de la production énergétique. Il a ajouté que la centrale hydroélectrique sous régionale de Rusumo falls est en train d’être connectée au réseau local. Ce qui contribuera énormément à la permanence de l’électricité. Et de faire remarquer que le gouvernement est conscient que le développement est impossible tant que l’énergie n’est pas encore disponible insuffisance. C’est au moment où le Burundi s’est déjà doté d’une vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060. La volonté actuelle est de privilégier le partenariat public privé ainsi que le recours aux partenaires financiers du secteur en plus du budget annuel alloué au secteur.
Quant aux défis des coupures intempestives d’électricité, le ministre Uwizeye laisse entendre que, non seulement la production du courant électrique ne suffit pas mais aussi il faut un transport. Or, le réseau local date de longtemps ce qui fait qu’il est vétuste.
Les sénateurs ont voulu savoir ce qui est en train d’être fait pour garantir l’eau potable dans tout le pays. Le ministre Uwizeye fait remarquer qu’en milieu rural, il y a des partenaires qui se sont engagés dans le secteur à l’instar de « Amazi water » qui a déjà produit des résultats palpables sur terrain en Mairie de Bujumbura et dans certaines provinces. Le ministère de tutelle a déjà adopté une politique d’orienter selon les priorités des interventions des partenaires. Une autre préoccupation concerne certains centres urbains et villes tels que Rumonge, Nyanza lac et d’autres.
Les sénateurs n’ont pas caché leurs inquiétudes sur la planification du ministère par rapport à l’évolution des villes. Par exemple la ville de Gitega, qui, une fois devenue capitale politique, s’étend de plus en plus sur d’autres collines. Qu’est ce qui est prévu pour l’adduction d’eau potable, que ce soit par forage ou par gravitation. M. Uwizeye signale que pour la capitale politique Gitega, il y a un projet en cours sur le traitement d’eau sur la rivière Ruvubu afin de garantir la disponibilité d’eau potable dans cette ville.
Amédée Habimana