Dans l’après midi du 27 février 2024 en mairie de Bujumbura, le Sénat du Burundi a procédé à la présentation du Plan stratégique de 2023-2027. Le président du Sénat, Emmanuel Sinzohagera, dans son mot d’ouverture, a précisé que l’objectif global est de contribuer à la préservation de l’Etat de droit et à la consolidation de la paix pour le bien- être de la population. Il a précisé que ledit plan s’aligne au Plan national de développement(PND) 2018-2027 et à la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et développé en 2060
« L’augmentation de la production, la lutte contre la pauvreté, la consommation des stupéfiants, le chômage des jeunes ainsi que la malnutrition des enfants qui s’observent fréquemment dans bon nombre de familles, sont les questions essentielles que le Sénat du Burundi est déterminé à donner sa forte contribution pour les remédier. C’est dans ce sens que le Plan stratégique vise à développer l’institution sénatoriale par le renforcement des compétences de leurs ressources humaines, l’amélioration de son équipement et la sensibilisation des élus locaux au changement de mentalité d’une partie de la population en matière de l’alimentation, la protection de l’environnement, l’hygiène corporelle et autre», a indiqué M.Sinzohagera.
« Le vote des lois, le contrôle de l’action gouvernementale et de la représentation du peuple sont les principales missions constitutionnelles confiées au Sénat. La vision du Sénat de la république du Burundi qui est par ailleurs celle du Parlement en général, est d’être une institution moderne, socle de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la réconciliation nationale, soucieuse d’accomplir ses missions constitutionnelles pour le bien-être du citoyen» a-t-il ajouté.
Le budget global pour la mise en œuvre du Plan stratégique
Le secrétaire général du Sénat, Rénovat Niyonzima, a précisé que le Plan stratégique s’articule autour de 6 axes, à savoir : « le développement institutionnel, l’amélioration de la fonction législative, du contrôle de l’action gouvernementale et de la représentation du peuple, l’élaboration d’une stratégie de communication parlementaire et la promotion du genre et de la jeunesse ». Ledit plan, a-t-il ajouté, est mis en œuvre selon une approche axée sur les résultats et qui met en avant la transparence, l’efficacité et l’efficience. Le budget global pour la mise en œuvre de ce plan est estimé à cent quatre-vingt-neuf milliards six cent vingt-huit millions sept cent quarante-neuf mille de francs burundais (189 628 749 000 Bif) soit 63 209 583 USD. La part du Sénat dans la mise en œuvre de ce plan est de trente-deux milliards cinq cent millions de francs burundais (32 500 000 000 Bif) soit 10 833 333 USD. Ce qui équivaut à un taux de 17% du budget global. Il a ajouté que l’élaboration d’un plan stratégique est une activité indispensable pour le fonctionnement de chaque institution. Il permet aux gestionnaires de l’institution d’éviter la navigation à vue.
Amélioration de la communication parlementaire
« Pour augmenter la visibilité du Sénat, un site web est le premier outil à privilégier. Dans l’optique d’être actif sur les réseaux sociaux, il est judicieux pour la haute chambre du Parlement burundais d’intégrer cet élément à sa stratégie de communication. En vue d’atteindre ses objectifs, le Sénat compte renforcer la collaboration avec les médias, la société civile et d’autres acteurs », a indiqué M. Niyonzima.
Odette Nijimbere