
Pour la campagne 2022-2023, la quantité de café est de 16 541,54 tonnes dont 12 535,48 tonnes sont déjà vendues.
«Quant à la commercialisation ou à la production reçue sur base des statistiques, pour la campagne café 2022-2023, la quantité du café vert déjà produit est de 16 541,54 tonnes, dont 12 535,48 tonnes sont déjà vendues et l’encaissement attendu pour cette quantité déjà vendue est de 54 527 228,95 de dollar américain». Cela ressort des propos d’Emmanuel Niyungeko, directeur général de l’Office pour le développement du café du Burundi (Odeca), dans un entretien du jeudi 26 janvier 2022, accordé au Quotidien Le Renouveau.
Emmanuel Niyungeko, directeur général de l’Odeca dit que, depuis que le gouvernement du Burundi a pris la décision de se réengager dans le secteur café, après avoir constaté de la production de la caféicole et sa qualité un recul remarquable.
Plus de 120 hectares sont déjà disponibles
Niyungeko a fait savoir qu’à cet effet, le gouvernement du Burundi a mis en place, en date du 1er octobre 2019, une nouvelle structure dénommée Odeca qui, parmi ses missions principales figure celle liée à l’augmentation de la production à travers la mise en place des plantations caféicoles.
« Aujourd’hui, nous sommes à la hauteur de 120 hectares déjà disponibles dans les différentes provinces du pays. A cette superficie s’ajoute 56 hectares qui ont été mis en place par les forces de la défense du Burundi. Cela revêt un caractère important, car ce système encourage les caféiculteurs à s’adonner davantage à la caféiculture », a signalé M. Niyungeko.
Quant à la commercialisation ou à la production reçue sur base des statistiques pour la campagne café 2021-2022, M. Niyungeko a fait savoir que l’Odeca a pu avoir une quantité du café exportable qui avoisine 6 230,26 tonnes de café vert pour un montant estimé à 26 082 972,14 de dollars américains. Pour la campagne 2022-2023, il a signalé que la quantité de café vert déjà produite est de 16 541,54 tonnes dont 12 535,48 tonnes déjà vendues et l’encaissement attendu est de 54 527 228,95 de dollars américains. « Nous avons l’espoir que ce montant pourra augmenter, parce que nous sommes à 76 % des exportations », a-t-il poursuivi.
Concernant les préparatifs pour la campagne café 2023-2024, M. Niyungeko a dit que les activités vont bon train, car, dans le cadre de l’augmentation de la production, on a déjà mis au niveau une quantité de 5,9 tonnes de semences dans différentes communes qui vont servir de multiplication des plants. « Nous comptons avoir de novembre 2023 jusqu’à février 2024, autour de 15 millions de plants qui seront distribués à la population. Ces plants vont contribuer dans la valorisation d’autres plantations qu’on va mettre en place», a-t-il précisé.
Corriger les défis rencontrés dans le passé
Niyungeko a fait savoir qu’il y a aussi l’approche de corriger les défis rencontrés dans le passé sur la pulvérisation et la fertilisation. Cela veut dire au fait que l’Odeca a connu un problème de produits dans les campagnes passées suite aux crises économiques qu’a connues le monde, mais aussi aux différentes entreprises qui avaient fermé leurs portes. Mais, certains produits sont encours d’acheminement vers l’intérieur du pays, pour faire face à ces défis.
Encourager les caféiculteurs
Niyungeko invite la population en général et les caféiculteurs en particulier à sauvegarder davantage la culture du café, car ils constatent que le prix à la vente monte progressivement. Au moment où lors de la campagne 2020-2021, le prix était de 550 FBu, il est passé de 700 FBu dans la campagne 2021-2022 à 800 FBu pour la campagne 2023, avec la moitié de ce prix pour le café cerise B.
« Nous pensons qu’avec l’amélioration des conditions de vente qui ont été déjà initiées par l’Odeca pour maximiser les recettes, cette tendance à la hausse pourra aussi se manifester pour les prochaines campagnes», estime M. Niyungeko.
Il demande aux caféiculteurs de mettre en application les pratiques qui sont divulguées par les moniteurs agricoles et d’autres techniciens en matière de la caféiculture, sans oublier le suivi rigoureux pour éviter que les produits reçus puissent être vendus en clandestinité, car, a-t-il précisé, cela cause une perte énorme à l’économie nationale.
Il rassure les caféiculteurs que le gouvernement du Burundi est à leur côté pour améliorer davantage et redynamiser la filière café au Burundi.
Alexandre Niyonzima