
Le secteur de l’assurance au Burundi est confronté à plusieurs défis, notamment un faible taux de pénétration, et un niveau de sensibilisation à l’assurance qui est très bas. Pour mesurer le taux de pénétration, on ne tient pas compte du nombre de sinistrés. On regarde le nombre de personnes qui se font assurer. C’est une façon de peser le niveau de recevabilité de la population burundaise vis-à-vis de l’assurance. Cela ressort d’un entretien récemment accordé au journal «Le Renouveau du Burundi» par Tatien Sibomana secrétaire exécutif de l’Assur (Association des assureurs du Burundi)
Selon Tatien Sibomana, le rapport de l’Arca (Agence de régulation et des contrôles des assurances) montre l’évolution du taux de pénétration de l’assurance par rapport à la population burundaise c’est-à-dire le pourcentage de l’assurance des personnes qui ont déjà concerné ou qui ont contracté un contrat d’assurance.
Il explique que les Burundais sont encore en arrière et c’est le propre de l’Afrique même s’il y avait une petite évolution. M. Sibomana précise que la moyenne de l’Afrique est trois pour cent de la population. Les pays du Maghreb ont déjà dépassé un pourcent de la population. Pour le Burundi, on approche le 1%. M. Sibomana explique aussi qu’en 2023, selon le rapport de l’Arca, on était à 0,88% c’est-à-dire qu’on a fait un petit recule parce qu’en 2021, on était à 0,98 % et en 2022, on était à 0,95%.
Sensibiliser les gens à se faire assurer
M. Sibomana explique que cette rechute dépend des PIB (Produits intérieurs bruts). Si le Produit intérieur brut augmente, le taux de pénétration diminue. Plus les Burundais vont comprendre l’intérêt de se faire assurer, ils vont se faire assurer en grand nombre et cele va relever le taux de pénétration. Il indique aussi que le niveau de sensibilisation reste très bas. Ainsi, M. Sibomana recommande les gens de se faire assurer, et faire assurer leurs biens car on ne sait pas quand le sinistre survient.
Quant à Larissa Niyomvungere, cheffe de la cellule des statistiques et des analyses économiques à l’Arca, elle indique qu’ils sont en train de sensibiliser la population à se faire assurer. Elle précise qu’ils ont effectué des descentes dans la province de Ngozi et Bubanza dans le but de sensibiliser les gens à se faire assurer.
Fidèle Hatangimana (Stagiaire)