Les élus du peuple se sont réunis en séance plénière, le vendredi 18 avril 2025, sous l’égide du président de l’Assemblée nationale, Gélase Daniel Ndabirabe. L’adoption du projet de loi de règlement et de compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2023-2024 adopté à l’unanimité après amendements, la présentation des rapports d’exécution budgétaire comptant pour le 1er trimestre et le second trimestre pour l’exercice 2024-2025, étaient les points à l’ordre du jour.

Dans une séance de questions orales avec débat, le ministre ayant les finances dans ses attributions, Nestor Ntahontuye a indiqué, que les fonds du budget ont été disponibilisés à plus de 81% selon les prévisions budgétaires. Ces fonds ont été enregistrés en provenance des recettes intérieures du pays, les dons et crédits extérieurs. Il a ainsi signalé que les fonds ont été utilisés à hauteur de 95% notamment avec le paiement des intérêts des crédits extérieurs.
S’agissant de l’exécution budgétaire comptant pour le premier et second trimestre pour l’exercice 2024-2025, il s’est observé un niveau faible de décaissement sur les fonds prévus en provenance des partenaires. Le ministre a ainsi indiqué que de tels retards proviennent dans le laissez- aller des concernées ou chez les partenaires au développement, signalant que c’est une pratique à redresser dans l’avenir.
Cependant, les députés ont déploré la situation des prix des produits ayant bénéficié des exonérations, indiquant qu’ils sont presque les mêmes avec les produits non exonérés et ont exhorté le ministre à mettre en place une stratégie de suivi et évaluation pour voir l’impact des exonérations notamment chez les investisseurs. Le ministre a ainsi rappelé que les exonérations sont primordiales, surtout qu’elles s’inspirent des conventions internationales ratifiées par la république du Burundi.
Les députés exhortent l’accroissement des investissements publics
Toutefois, les députés ont également relevé des questions de retard d’exécution des travaux d’investissement public et ont également déploré l’exécution physique des projets estimée à 0% alors que le budget alloué à été consommé à 100%. Ils ont également regretté le niveau très bas des investissements publics alors que le budget est voté pour investir dans le but d’atteindre le développement et accroître les recettes intérieures avant d’exhorter le ministre à l’accroissement des investissements publics. Le ministre Ntahontuye a signalé qu’un projet passe par plusieurs phases qui demandent des fonds avant l’exécution finale. Toujours sur le volet des investissements, les élus du peuple ont déploré l’état des lieux non satisfaisant et ont exhorté le ministre des finances à instaurer un mécanisme d’évaluation à mi-parcours de l’exécution des projets d’investissement public.
Laurent Mpundunziza