Le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a animé, le vendredi 3 juin 2022, une séance de moralisation au stade Makamba à l’endroit des natifs de cette province. Il a fait savoir que l’amour de la patrie doit primer sur tout ce qui peut être à l’origine des différences entre les Burundais
Au cours de la séance de moralisation, le président de la République, Evariste Ndayishimiye a indiqué que les Burundais devraient aimer leur patrie plus que leur appartenance politique et religieuses car, a-t-il dit, ces derniers ne peuvent pas exister sans le Burundi.
M. Ndayishimiye a précisé que les Burundais devraient se mettre en tête que le pays leur appartient. Ils doivent donc entretenir toutes les infrastructures publiques.
Il a indiqué que les responsables et la population à la base doivent travailler en étroite collaboration dans le but de développer le Burundi. Le chef de l’Etat a déploré le comportement de certains fonctionnaires de l’Etat ne font pas preuve d’esprit patriotique en manifestant une mauvaise gestion des biens publics dans leurs fonctions respectives. Il les interpelle à travailler pour le bien de la population. Ils doivent donc penser aux activités qui visent le développement de tout le Burundi et non de leurs propres intérêts.
Les Burundais doivent se défaire des fausses différences
Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a rappelé qu’il y a longtemps, les colonisateurs ont défié l’amour entre les Burundais en se basant sur leurs différences ethniques. « Heureusement que maintenant, les Burundais commencent à se réveiller en privilégiant ce qui les rassemblent à savoir le Burundi », a-t-il signalé.
Il a alors invité les natifs de la province de Makamba à se mettre ensemble pour développer leur province. Il a profité de cette occasion pour les féliciter pour les activités déjà entreprises. Il les a encouragés à aller de l’avant. Le chef de l’Etat a en outre fait un clin d’œil aux responsables des confessions religieuses qui se chamaillent devant leurs fidèles. « La Bible nous recommande de nous aimer les uns des autres. Comment se fait-il que les chrétiens et leurs responsables se chamaillent entre eux dans leurs églises alors qu’ils ne visent que leurs propres intérêts ? L’anormal est que tous ces derniers prétextent qu’ils lisent la Bible”, a-t-il mentionné
Les inquiétudes de la population
S’exprimant sur les obstacles au développement, certains intervenants ont évoqué l’absence de l’agence de l’Anacoop dans la province de Makamba, le manque des systèmes d’irrigations des problèmes dans l’exécution de leurs projets. Ils ont évoqué aussi le dysfonctionnement de la justice, le manque du courant électrique dans les nouveaux quartiers de la province de Makamba, le non-irrigation des marais qui bloque une bonne production agricole surtout pendant la saison sèche suite à la destruction des barrages mais aussi le manque de moyens financiers chez les jeunes pour démarrer leurs projets d’auto développement.
Pour répondre à ces inquiétudes, M. Ndayishimiye a rassuré la population de Makamba qu’il y a des changements qui sont en train de se faire dans le secteur de la justice. « Nous avons fait une réunion avec le conseil supérieur de la magistrature. Ce dernier a affirmé que des changements s’opèrent dans ce secteur. C’est pour cela que nous allons suivre de près le fonctionnement de la justice », a-t-il précisé.
Concernant les conflits fonciers, il a interpellé tous les concernés à se ressaisir pour s’entendre mutuellement avant de saisir la justice. Au cas contraire, cette dernière va faire son travail.
Concernant l’éclairage des centres urbains, il a affirmé qu’en 2027, ces centres auront tous de l’électricité.
Concernant les défis liés au démarrage des projets chez les jeunes, le chef de l’Etat a signalé que BIJ (Banque d’investissement pour les jeunes) est en train d’accompagner l’exécution des projets des jeunes et il a rassuré que les résultats seront satisfaisants. Il a enfin invité les directeurs provinciaux d’agriculture et d’élevage pour faire les études sur l’irrigation des marais.
Rose Mpekerimana
