L’intégration de la santé sexuelle en milieu scolaire fait face à différents défis. Les parents et les enseignants ne veulent pas informer les élèves sur la santé sexuelle. Ils considèrent cette thématique comme un sujet tabou. Par conséquent, ces élèves cherchent dans différents endroits les informations en rapport avec ledit sujet et peuvent tomber dans le piège. Les enseignants et les parents devraient chercher du temps suffisant pour informer et éduquer les jeunes élèves afin de prévenir les conséquences liées au manque d’information.
Dans un entretien accordé à la presse quotidienne Le Renouveau du Burundi, le coordinateur du centre de prise en charge ambulatoire des personnes vivant avec le VIH/sida à l’hôpital Roi Khaled de Kamenge, Dr Eric Nahimana a fait savoir que les mœurs, les cultures, les religions bloquent les parents et les enseignants à donner des informations en rapport avec la santé sexuelle. Il a indiqué cependant, que ces personnes peuvent aussi manquer de vraies informations pour qu’à leur tour, ils puissent éduquer les jeunes élèves : « Lorsqu’un élève demande à son parent une information en rapport avec la santé sexuelle, il fait semblant de manquer du temps ou de ne rien savoir et renvoie son enfant chez ses enseignants. Ces derniers n’osent pas expliquer leurs élèves et font de même que les parents. Finalement, les élèves deviennent comme une balle à se lancer entre les parents et les enseignants. Par conséquent, ces élèves cherchent eux-mêmes différents endroits où ils peuvent avoir des informations sur la santé sexuelle. Des fois, ils tombent dans le piège car, ils peuvent avoir de fausses informations qui peuvent les entrainer dans le vagabondage sexuel », a-t-il mentionné.
Savoir quand et comment dispenser les informations sur la santé sexuelle
Dr Nahimana a, cependant, signalé que dans certains cas, les enseignants ne donnent pas d’informations sur la santé sexuelle parce qu’ils n’en disposent pas. Il a laissé entendre que les formations organisées souvent ont montré que certains enseignants ne disposent pas de vraies informations sur la santé sexuelle. Par conséquent, ils ont peur de donner celles qu’ils ne sont pas sûres d’être vraies. C’est pour cette raison qu’ils demandent que le ministère en charge de la santé organise des formations à leur intention sur quand et comment dispenser des informations sur la santé sexuelle.
Entre temps, notre source fait un clin d’œil aux parents et enseignants de ne pas se lancer la balle et prendre par contre un temps suffisant pour informer les élèves sur la santé sexuelle. Cela pour prévenir les conséquences liées aux fausses informations cherchées par les élèves eux-mêmes.
Rose Mpekerimana