Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le sida a procédé, le jeudi 28 septembre 2023 à Bujumbura, à l’ouverture de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel. Cette journée sera célébrée sous le thème « Allaitement et travail…c’est possible ».
Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’offre des soins et des accréditations, Oscar Ntihabose, a fait savoir que le thème de cette année met l’accent sur l’allaitement maternel et le travail. C’est une occasion stratégique de défendre l’essentiel à la maternité, l’allaitement maternel et de s’imaginer des mesures d’adaptation en milieu de travail.
Sensibiliser davantage sur les pratiques d’allaitement
Pour lui, cette semaine est une opportunité de sensibiliser davantage les populations sur les pratiques de l’allaitement maternel. C’est aussi une occasion de renouveler le plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics et privés, des décideurs, pour la mise en place d’un environnement favorable pour l’allaitement exclusif en milieu de travail.
M. Ntihabose a précisé que c’est une occasion de rappeler l’importance du lait maternel, qui est de loin l’aliment le plus complet pour le nourrisson, le protège et renforce ses liens avec la mère. En plus, l’allaitement maternel réduit les dépenses des ménages.
M. Ntihabose a expliqué que le soutien à l’allaitement maternel sur le lieu de travail présente des avantages pour les mères, les bébés et les entreprises. C’est la raison pour laquelle le gouvernement du Burundi appelle encore une fois le secteur public ou privé, à intensifier leurs efforts pour garantir à toutes les mères actives, y compris les mères travaillant dans le secteur privé formel et informel, pour un environnement propice à l’allaitement maternel sur le lieu du travail.
Le Burundi enregistre un taux d’allaitement maternel le plus élevé au monde
Pour Nathalie Mayer, représentante adjointe de l’Unicef au Burundi, le Burundi est l’un des pays qui enregistrent le taux d’allaitement maternel exclusif le plus élevé au monde. Sur le plan national, ce taux chez les enfants de 0 à 5 mois est estimé à 85,0% (SMART 2022). Quatre-vingt-dix pourcent des mères continuent d’allaiter leurs enfants jusqu’à 2 ans. Le Burundi a déjà dépassé la cible mondiale à l’horizon 2030 visant à porter à 70% le taux d’allaitement maternel. Cependant, il est à noter que ce taux en mairie de Bujumbura et en province de Bujumbura rural est inférieure au taux national (77.2% et 77.4% respectivement).
Malgré ces progrès réalisés dans la promotion de l’allaitement maternel au Burundi, trop d’enfants ne grandissent pas bien et souffrent de retard de croissance que de carences en micronutriments.
Nathalie Mayer a poursuivi en indiquant que des données probantes montrent que les taux d’allaitement maternel chutent considérablement quand les femmes retournent travailler, mais qu’il est possible d’inverser cette tendance en aidant les mères à continuer d’allaiter leurs bébés sur leur lieu de travail.
Eliane Nduwimana