Une des maladies tropicales négligées, l’onchocercose existe encore au Burundi comme dans le monde et son traitement à base du mectizan est utilisé au pays depuis 1990, dans le cadre de la lutte contre les maladies de cette catégorie. L’onchocercose touche des millions de personnes dont 96% en Afrique. Cependant, les statistiques montrent que cette maladie est en voie de disparition au Burundi.
L’onchocercose est une maladie ayant comme vecteur une mouche connue sous le nom de simulie très hospitalière des régions chaudes où il y a des rivières. La maladie présente des signes cliniques notamment prurit ou une démangeaison suivie de lésions cutanées ; une gale filarienne très prurit ; une perte de l’élasticité de la peau et une dépigmentation de la peau, etc. L’onchocercose présente également des signes kystiques et des syndromes oculaires dont l’atteinte de la cornée et du nerf optique pouvant conduire à une cécité irréversible.
Plus de deux millions de personnes sont exposées à la maladie
Au niveau mondial, plus de 120 millions de personnes sont exposées à la maladie de l’onchocercose, dont 96% de personnes se trouvent en Afrique, surtout subsaharienne. Sur 36 pays endémiques d’Afrique, 30 pays se localisent en Afrique subsaharienne et dix huit millions de personnes de la région mentionnée sont infectées et présentent des microfilaires.
Au niveau national et selon la cartographie de la maladie, douze districts sanitaires sont touchés par la maladie dont 311 collines, où presque deux millions de personnes sont exposées à la maladie. Six des dix-huit provinces du pays sont endémiques à l’onchocercose notamment les provinces de Bubanza, Cibitoke, Bururi, Rumonge, etc. Néanmoins, selon le directeur du Programme national intégré de lutte contre les maladies tropicales négligées et la cécité dont l’onchocercose, Victor Bucumi, la maladie est en voie de disparition au Burundi. Cela étant, dans le cadre de la lutte contre les maladies transmissibles et carencielles, la distribution du médicament contre l’onchocercose a commencé dans certaines régions du pays où la maladie avait été localisée. Plus tard en 2005, un projet de traitement communautaire a été mis en place et cela à travers les agents de santé communautaire. Aujourd’hui, 80% des personnes en besoin du médicament le reçoivent sans problème et cela a entraîné une réussite dans la lutte contre cette maladie, a poursuivi M. Bucumi.
Néanmoins, un retard dans la distribution du médicament contre l’onchocercose a été enregistré à cause de la Covid-19.
Laurent Mpundunziza