Béatrice Niyonzima est un Agent de santé communautaire(ASC) de la colline Mwaro-Mivuvu dans la commune Makebuko du district sanitaire de Kibuye dont le travail contribue à la réduction des décès maternels et néonataux. Les bénéficiaires sont satisfaits du travail acharné des Agents de santé communautaires de la localité comme elle l’indique dans un entretien nous accordé récemment.
« Quand j’apprends qu’une femme de mon entourage est enceinte, je lui conseille d’abord d’aller se faire consulter au centre de santé le plus proche. Si elle l’a déjà fait, je lui demande de m’apporter sa fiche pour que je l’enregistre dans Kira mama. C’est une approche qui s’appuie sur le système Rapide SMS, consistant à utiliser des téléphones portables pour la transmission de l’information lors du suivi d’une femme enceinte dans la fenêtre des « 1000 jours ». En envoyant un SMS à partir de mon téléphone, je commence à suivre l’évolution de sa grossesse avec l’appui de Kira mama qui nous envoie des messages de rappel à l’approche des visites de chaque mère et enfant suivi, en lui rappelant, entre autres, ses rendez-vous pour la consultation prénatale jusqu’à ce qu’elle accouche. Après l’accouchement, je dois suivre l’évolution du nouveau-né, en veillant notamment au respect du calendrier des vaccins», raconte Béatrice Niyonzima.
Gestion de certaines pathologies chez les enfants
L’ASC Niyonzima affirme que dans son cahier des charges, figurent aussi les enfants de moins de cinq ans, qui souffrent du paludisme, de diarrhée, et de pneumonie, en plus du dépistage de la malnutrition. « Nous savons comment gérer chacune de ces pathologies. Nous savons aussi à quel moment référer au centre de santé les cas jugés à haut risque pour une prise en charge rapide et efficace. Beaucoup guérissent sans devoir aller au centre de santé, » informe-t-elle.
Les services des Agents de santé communautaire facilitent la vie à plusieurs familles de la commune Makebuko. Nadine Munezero de 29ans, est une mère de 2 enfants de la colline Mwaro-Mavuvu. L’un de ses’enfants a eu la vie sauve grâce aux soins à domicile offerts par l’ASC Niyonzima, qui l’a successivement traité du paludisme et de la diarrhée. « C’est vraiment un avantage de pouvoir accéder aux soins à domicile car, parfois, nous avons du mal à arriver à temps dans les structures de santé qui ne sont pas toujours proches. Mon enfant est guéri sans que je sois obligée d’aller au centre de santé de Makebuko», affirme Nadine Munezero.
Eliane Nduwimana