Le Réseau des institutions de microfinance du Burundi(Rim), en collaboration avec le German Sparkassentiftung (DSIK) au Burundi, a organisé, le lundi 27 Février 2023, une conférence sur le thème « Les défis actuels de l’inclusion financière de la femme au Burundi. » Cette conférence a été rehaussée par la présence de l’Ombudsman burundais, Aimée Laurentine Kanyana.
L’Ombudsman a remercié vivement toute personne qui aurait contribué à l’organisation de cette conférence. Selon elle, c’est un moment de vérifier si le projet de développement de la femme burundaise mis en avant par le gouvernement est en train d’être réalisé comme il faut. C’est aussi une bonne occasion, poursuit-elle, de se rassurer si chaque bouche est en train d’avoir de quoi manger et chaque poche en train de recevoir de l’argent, comme l’a toujours souhaité le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye. Mme Kanyana a fait savoir que l’Etat burundais n’a ménagé aucun effort pour faire parvenir la femme burundaise au développement durable. Cela se manifeste à travers les efforts du gouvernement dans la promotion de la santé de la femme pour qu’elle soit capable de réaliser ses propres projets. En outre, le gouvernement ne cesse non plus de réhabiliter les différentes routes du pays pour faciliter la femme dans ses transactions commerciales.
Les efforts du gouvernement se constatent aussi, selon elle, à travers la création de la Banque des femmes et celle des jeunes pour appuyer les femmes et les jeunes filles dans leurs projets. Les femmes devraient donc se réjouir de cette bonne initiative du gouvernement car, précise-t-elle, aucune loi des finances ne les exclut. Elles doivent donc être au courant des projets étatiques et les respecter. Il revient cependant au gouvernement de les expliquer aux femmes pour qu’elles ne les passent pas outre par méconnaissance. Mme Kanyana a saisi cette occasion pour interpeller toutes les femmes présentes, à suivre avec intérêt, cette sensibilisation organisée à leur intention car, selon elle, il a été constaté que la majorité des femmes burundaises ne suivent pas l’état des lieux de la réglementation burundaise en vigueur.
Vers une liberté financière de la femme?
Bernard Désiré Ntavumba, président du conseil d’administration du Rim, a annoncé que cette conférence vise à sensibiliser les membres du secteur de la microfinance, les membres des Associations villageoises d’épargne et de crédit (Avec)/ tontines clients des Institutions de microfinance (IMF) et l’autorité locale sur la mesure prise par la BRB à l’endroit des groupements financiers communautaires. Selon lui, elle rentre dans le cadre d’une série d’activités prévues par le Rim pour valoriser les activités de la femme et la doter d’une liberté financière. M. Ntavumba a fait savoir qu’au cours de l’année 2021, dans les provinces de Ngozi, Kayanza, Gitega, Bubanza et Cibitoke, ces groupements financiers ont pu octroyer un crédit de plus d’un milliard de nos francs. Quant aux dépôts, ils s’élevaient à un peu plus de cent millions de francs burundais. Toutefois, déplore-t-il, certains membres de ces groupements n’ont pas bien compris l’arrêt provisoire de l’inscription des groupements financiers au sein de la BRB, la raison pour laquelle cette conférence a été organisée.
Tharcisse Sibonkomezi