Les membres du gouvernement ont entamé, le jeudi 4 août 2022, au Grand séminaire Jean-Paul II de Gitega, une retraite gouvernementale de deux jours dirigée par le président de la République Evariste Ndayishimiye. Cette retraite a pour objectif d’évaluer l’action gouvernementale.
« Comme nous le savons tous, le Burundi est sur une étape satisfaisante mais, il est essentiel de faire une évaluation et d’en faire une même lecture. Les Burundais affichent un sentiment de satisfaction sur le pas déjà franchi mais, ils veulent encore aller de l’avant. C’est pour cette raison que nous devons faire une introspection pour l’avenir de notre pays », a souligné Evariste Ndayishimiye, président de la République.
Capital du pays, élément essentiel
Il y a un objectif de redorer l’image du pays sur la scène internationale, et assurer le bien-être de la population burundaise. Pour y arriver, certaines conditions sont nécessaires comme le capital du pays pour lequel nous devons accomplir notre mission en tant que leaders, et montrer le chemin à suivre à la population. Aussi, il faut avoir des experts dotés de moyens pour qu’ils fassent leur travail et faire le suivi de leurs activités, a-t-il ajouté.
A cet effet, le président Ndayishimiye a donné l’exemple du secteur agricole pour lequel il y a eu un manque d’engrais alors que la population avait déjà payé de l’argent pour s’en procurer. Pour palier à ce défi, c’est le moniteur agricole qui est désormais chargé de faire le suivi de la distribution de ces engrais au niveau de sa circonscription. « C’est ainsi que nous devons appliquer la politique de proximité, et pour y arriver, il faut mettre en application la nouvelle délimitation des provinces pour que ces dernières soient efficaces, dotées de moyens suffisants, et qu’elles puissent élaborer des projets pour leur développement ».
Mise en œuvre du PND
Le Burundi essaie de se remettre encore suite aux différentes crises qui l’ont endeuillé, c’est pour cette raison que nous avons invité la CVR (Commission vérité et réconciliation) pour qu’elle nous dise l’étape déjà franchie car, en tant que dirigeants, nous sommes les premiers à connaître la santé de la population. Que ces crises nous servent de leçon pour ne plus tomber dans la même erreur du passé, d’après toujours le chef de l’Etat.
Le chef de l’Etat a rappelé qu’après la colonisation, il y a eu des crises répétitives qui ont occasionné des tueries. Même durant la période de la démocratie, de lourdes conséquences ont pesé sur le Burundi. « Nous avons eu la chance d’entamer des négociations pour résoudre ces différents problèmes, et qui ont permis de mettre en place la nouvelle Constitution du Burundi et le PND (Plan national de développement) 2018-2027. Nous sommes dans une période de mettre en œuvre ce PND pour le développement durable de notre pays », a conclu M. Ndayishimiye.
Yvette Irambona