
Le chef de l’Etat burundais a plaidé pour que les pays développés puissent contribuer dans l’enrichissement des bibliothèques mais également d’envisager de mettre en place des bibliothèques numériques
Dans la soirée du lundi 21 novembre 2022, le président de la République du Burundi en même temps président de la Communauté de l’Afrique de l’est, Evariste Ndayishimiye est rentré de la Tunisie où il a pris part au 18e Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie, en marge duquel il a eu des entretiens fructueux avec plusieurs leaders politiques. Le président Evariste Ndayishimiye a indiqué qu’il s’agit d’un voyage couronné de succès pour le Burundi et pour la Communauté de l’Afrique de l’est.
S’adressant à la presse à son arrivée à l’aéroport international Mélchior Ndadaye, le chef de l’Etat s’est réjoui que cela été également une occasion de consolider des liens d’amitié et de coopération au développement. Selon lui, ce sommet avait pour but d’analyser ensemble les défis qui handicapent la collaboration entre les Etats membres. « Les participants à ce sommets se sont engagés à conjuguer plus d’efforts pour le développement de leurs communautés », a indiqué le président Ndayishimiye. Et d’ajouter que ça a été une occasion de montrer que le niveau du français tend à diminuer pour plusieurs raisons. L’une des raisons est qu’il y a un manque de matériels didactiques ainsi que la pauvreté des bibliothèques scolaires. Le chef de l’Etat burundais a plaidé pour que les pays développés puissent contribuer dans l’enrichissement de ces bibliothèques mais également d’envisager de mettre en place des bibliothèques numériques.
Il a également été une occasion pour le président Ndayishimiye d’expliquer aux participants les entraves du français au sein de la Communauté de l’Afrique de l’est (CEA). « Le français est parmi les langues officielles de la CEA, mais les peuples de la plupart des pays membres ne parlent pas le français d’où il est nécessaire d’avoir d’experts en traduction mais aussi du matériels».
Des entretiens avec les chefs d’Etats et autres hautes autorités
Au cours de ce voyage, le président de la République s’est entretenu avec plusieurs hautes autorités et chefs d’Etas dont le président de la République de la France Emmanuel Macron « Nous avons analysé ensemble l’état de la mise en œuvre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre ces deux pays. Nous nous sommes engagés à redynamiser la coopération bilatérale entre nos deux pays ». Cette rencontre a permis aux deux pays de signer deux accords de coopérations dans les secteurs de croissance économique et le développement des entreprises.
Avec le chef de l’Etat de la République française, le président Evariste Ndayishimiye a fait savoir que leurs échanges ont porté sur l’usage du français au Burundi et dans la communauté est africaine ainsi que l’appui de la France aux secteurs porteurs de croissance économique du Burundi, notamment l’agriculture. Emmanuel Macron a indiqué que son pays est prêt à appuyer le secteur de l’agriculture dans cette période post covid marqué également par la guerre en Ukraine.
Le Burundi félicité pour son rôle dans le maintien de la paix en RDC
Les présidents burundais et français ont également évoqué la question en rapport avec l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo et les efforts de la Communauté est -africaine dans la résolution de cette problématique. Comme indiqué, Emmanuel Macron a salué le rôle des militaires burundais en mission de maintien de la paix en RDC. M. Macron s’est engagé à soutenir tous les efforts de la CEAdans la résolution de ce conflit.
Sur ce sujet, le chef de l’Etat burundais a tenu une réunion virtuelle avec le médiateur et le président de la RDC. L’objet était de transmettre le rapport du médiateur. Les chefs des Etats de la CEA sont unanimes et recommandent aux rebelles M23 de retourner dans leurs camps avant toute négociation. Et de préciser enfin que les chefs d’Etat burundais, de la RDC, du Rwanda et celui de l’Angola vont se rencontrer dans un proche avenir pour voir comment mettre fin à ces hostilités en RDC.
Moïse Nkurunziza