Reçus de la part de l’Office national du tourisme (ONT), treize pythons dont dix de type royal et trois de type Sebans ont regagné, le mercredi 1er septembre 2021, la réserve naturelle de la Rusizi par l’initiative de l’Office burundaise pour la protection de l’environnement (OBPE). Georges Nimubona a signalé que ces treize pythons sont parmi les quarante et un qui ont été récupérés par l’ONT de la part d’un certain italien du nom de Ricardo, qui les gardait chez lui depuis un certain temps.
« Ces pythons étaient au nombre de quarante et un. Parmi eux, il y a les pythons royaux et les pythons de sebans. Après les avoir reçus de la part de Ricardo, un Italien qui les gardait chez lui, l’ONT les a directement acheminés vers le musée vivant de Bujumbura pour vivre avec d’autres animaux. Malheureusement, nous avons constaté que l’espace pour favoriser la vie et l’élevage de ces animaux en captivité est insuffisante », a mentionné M. Nimubona, directeur d’aménagement et gestion des sites d’infrastructures touristiques au ministère ayant le Commerce et le tourisme dans ses attributions.
L’autre raison de libérer ces animaux du musée est, qu’après avoir été avec les autres, nous avons remarqué que le niveau d’alimentation et de rationnement faisait défaut, si on compare les recettes du musée vivant aux dépenses liées à leur alimentation et rationnement. « Ce sont les principales raisons de pouvoir céder ces animaux à l’OBPE afin de les libérer dans la nature pour qu’ils puissent aussi s’épanouir au point de vue santé et reproduction, ainsi qu’au point de vue écosystème », a précisé M. Nimubona.
L’élevage d’un animal sauvage exige une autorisation
Quant au directeur général de l’OBPE, Berchmans Hatungimana, il a fait remarquer qu’ils ont préféré amener ces serpents dans le parc national de la Rusizi pour rejoindre d’autres animaux de ce genre. Ils pourront y vivre d’une façon naturelle comme les autres animaux de notre parc. M. Hatungimana a informé que les animaux sauvages gardés dans les ménages vivent et mangent dans des conditions qui ne sont pas naturelles, alors qu’ils doivent manger et vivre de façon naturelle. Dans cette même perspective, il a profité de cette occasion pour lancer un appel à tous Burundais ou étrangers vivant au Burundi, que l’élevage des animaux sauvages est régit par une loi soit nationale soit internationale.
« Avant de procéder à l’élevage de ce type d’animaux, qui ne sont pas habituels dans notre pays, tout le monde doit d’abord demander les avis et conseils, a-t-il souligné.
Une enquête va bientôt commencer
Concernant la pratique non acceptée par le gouvernement, d’élever certains animaux sauvages dans les ménages, alors que la loi en vigueur l’interdit, l’OBPE a décidé de mener, prochainement, une enquête au niveau de tout le pays pour se rendre compte des animaux qui sont élevés en violation de la loi. « Après, nous allons directement procéder à leur rapatriement dans leurs milieux naturels », a informé M. Hatungimana.
Avit Ndayiragije