
Les panélistes ont fourni des éclaircissements concernant les efforts du gouvernement dans la promotion du secteur privé
Dans le but de soutenir le secteur privé, les initiatives du gouvernement se matérialisent à travers différents secteurs notamment agricole, financier et énergétique. Cela est ressorti du panel sur les moteurs du développement du secteur privé lors du récent Forum national du secteur privé.
L’objectif du forum était de présenter la vision du gouvernement pour le soutien du secteur privé, y compris les réformes en cours et nouvelles, notamment en ce qui concerne l’investissement direct étranger, les entreprises d’Etat et l’esprit d’entreprise comme sources possibles de croissance du secteur privé.
Le secteur privé est, par excellence, le créateur d’emplois et le promoteur de richesses économiques, a fait savoir Marie Chantal Nijimbere, ministre en charge du commerce, une des panélistes autour du thème concernant les moteurs du développement du secteur privé. Elle a affirmé que le gouvernement fait de son mieux pour soutenir le secteur privé dans le sens d’améliorer l’environnement favorable aux affaires et aux investissements.
La construction des infrastructures
Mme Nijimbere a indiqué que le gouvernement a mis en place des structures d’appui à la production visant la promotion du secteur privé dont; les projets de construction des infrastructures routière, ferroviaire et lacustre. C’est notamment le projet de construction du chemin de fer Uvinza-Musongati-Kindu, celui de réhabilitation du port de Bujumbura, et bien d’autres.
Quant à Denis Nshimirimana, secrétaire général de la CFCIB (Chambre fédérale du commerce et de l’industrie), les secteurs de prédilection sont compris dans l’agri-business. Il faut aussi améliorer la chaine de valeur en misant sur la production pour la consommation locale et pour l’exportation.
D’après lui, la restructuration et le renforcement du cadre de dialogue public et privé sont de mise, car ce dernier est le moyen important dans le sens d’améliorer le climat des affaires pour attirer les investisseurs directs étrangers.
Au cours de ce panel, le ministre en charge des finances, Audace Niyonzima, a fait entendre que le gouvernement ne ménage aucun effort pour appuyer le secteur privé. Cela se matérialise à travers différentes initiatives. Au niveau du secteur agricole, ces initiatives visent la subvention et la promotion de l’utilisation des semences sélectionnées ; la politique de regroupement des terres, etc.
Dans le secteur financier, a-t-il dit, les gestes du gouvernement s’articulent sur la mise en place de la Banque d’investissement pour les jeunes (Bije) pour stimuler les jeunes à l’entrepreneuriat sans contrainte de financement ; de la Banque d’investissement et de développement pour les femmes (BDIF) ; de la politique de refinancement. Celle-ci interpelle les banques à financer les projets porteurs de croissance à des taux abordables et à des échéances suffisantes. A cela s’ajoutent la réforme de l’ADB (Agence de développement du Burundi) et le Code des investissements du Burundi qui accordent des avantages aux investisseurs privés tant nationaux qu’internationaux.
Renforcer la transparence dans la gestion des affaires publiques
Selon M. Niyonzima, pour le cadre macroéconomique, le gouvernement est en train de fournir d’efforts pour l’assainir en renforçant la transparence dans la gestion des affaires publiques. Et cela, en passant par la digitalisation des finances publiques. En plus, l’implémentation du budget-programme est une autre réforme très importante, a-t-il précisé, car le budget sera affecté à des activités concrètes avec des résultats attendus bien précis.
Les initiatives du secteur privé ne peuvent pas aboutir à des résultats escomptés sans l’énergie, a fait remarquer le ministre Niyonzima. C’est la raison pour la quelle des barrages hydroélectriques sont en cours de construction. Selon lui, tous ces éléments précités concrétisent que le gouvernement est actif et engagé pour stimuler le secteur privé.
Claude Hakizimana