
Il faut faire le plaidoyer en faveur de la recherche scientifique.
L’assistant du ministre de l’Education nationale et de la recherche scientifique, Hermenégilde Burikukiye, a procédé au lancement officiel des travaux de la rencontre organisée à Gitega, du mardi 29 au mercredi 30 mars 2022, avec les parlementaires et les décideurs en matière de la recherche scientifique. Ces derniers sont invités à faire le plaidoyer en faveur du secteur de la recherche scientifique pour que ses résultats soient promoteurs du développement du Burundi.
Echanger sur le rôle de la science, de la technologie et de l’innovation dans le développement d’un pays, tel est l’objectif de la rencontre organisée par le ministère en charge de la recherche scientifique à travers la direction générale de la recherche scientifique avec les parlementaires, les représentants des universités et les cadres chargés de la recherche.
Selon M. Burikukiye, les participants présents témoignent de leur volonté de lutter contre la pauvreté à travers la recherche scientifique. C’est à ce titre que, poursuit M. Burikukiye, le souhait du chef de l’Etat qui veut que chaque bouche ait à manger et chaque poche de l’argent ne peut se réaliser sans l’appui de la recherche scientifique. Cette dernière est de ce fait le pilier incontournable du développement durable.
Pour lui, des défis sont à relever malgré les efforts consentis pour promouvoir le domaine de la recherche scientifique. C’est notamment le peu de moyens alloués à ce secteur, le fait que les décideurs ne sont pas sensibilisés sur l’importance de la recherche scientifique dans le développement du pays ainsi que l’absence de partenaires au développement intéressés par ce secteur mais aussi la faible motivation des quelques chercheurs disponibles.
C’est dans ce cadre que M. Burikukiye demande aux participants de contribuer au développement du secteur de la recherche scientifique sur les plans national et international en vue de propulser le développement et de changer le mode de vie de la population.
Rattraper le retard
Abordant dans le même sens, le directeur de la recherche scientifique, Jovit Ngendakumana a fait savoir qu’il n’y a pas de développement sans investir dans le secteur de la recherche scientifique. Il trouve qu’un long chemin reste à parcourir car, le Burundi accuse un grand retard dans ledit domaine. Lui aussi déplore le fait que les résultats de la recherche ne sont pas exportés à l’étranger faute de financement. Cela fait que les chercheurs burundais ne peuvent pas uniquement vivre de la recherche, ce qui est un défi majeur pour ce secteur, ajoute-t-il. Tout en saluant les avancées dans ledit secteur, M. Ngendakumana invite les participants aux travaux à contribuer pour que le domaine de la recherche scientifique soit suffisamment appuyé en vue de répondre adéquatement aux préoccupations de la population. « Les universités laissées à elles seules ne se suffisent pas si les décideurs politiques ne s’y impliquent pas pour les appuyer.» dit-il M. Ngendakumana appelle au changement de mentalité pour travailler en synergie en vue de promouvoir le domaine de la science, la technologie et l’innovation, véritable atout indispensable au développement.
Jean Etienne Ndayizigiye