Lors de la séance plénière tenue le jeudi 22 aout 2024 au palais des congrès de Kigobe, une série de questions a été adressée au ministre ayant l’Environnement dans ses attributions, Prosper Dodiko. Un projet de loi portant régime de gestion des infrastructures de périmètres irrigués est l’une des stratégies mises en place par le ministre en charge de l’environnement pour la pérennisation des acquis des projets en général et d’aménagement en particulier.
« Pour mettre en place une politique durable de pérennisation des acquis des projets en général et d’aménagement en particulier, le ministère en charge de l’environnement est en train de préparer un projet de loi portant régime de gestion des infrastructures de périmètres irrigués au Burundi. C’est dans ce projet de loi qu’on a défini le rôle de tout un chacun dans la pérennisation des acquis surtout dans la gestion, l’entretien et la maintenance des ouvrages. Ce projet prévoit également la mise en place des comités de suivi de ces aménagements (structuration communautaire inclusive. Dans le cadre de ce projet de loi, il est prévu de former et accompagner les associations des usagers des marais (AUM) existantes pour plus d’efficience pendant et après les travaux. Améliorer et clarifier les responsabilités des entités communautaires présentes dans les marais ainsi que les relations entre elles pour plus d’efficience dans le fonctionnement des marais » ; a indiqué le ministre de tutelle en ajoutant qu’un certain pourcentage du fonds du budget d’un projet sera exigé pour alimenter un fond national de pérennisation des acquis qui aidera au service technique de continuer l’accompagnement des bénéficiaires après le projet.
Des défis
Parlant des principaux obstacles rencontrés dans l’obtention des non objections, M. Dodiko a souligné le manque de pouvoir de décision des nationaux sur les organisations travaillant dans plusieurs pays, ce qui fait que les projets soient traités à plusieurs niveaux. « L’obtention des non objections est confrontée à quelques défis notamment les retards imputables à l’équipe de projet qui ne prépare pas convenablement les dossiers et on observe des échanges de documents qui prennent beaucoup de temps. De l’autre côté, quelques fois, les responsables du projet au niveau des partenaires trainent à donner le feedback sur les dossiers leur transmis pour analyse et non objection», a-t-il indiqué en proposant des stratégies comme quoi il faut sélectionner des coordinateurs expérimentés capables de bien préparer les dossiers, organiser souvent des réunions en cas d’incompréhension sans oublier la possibilité de créer un organe intermédiaire entre le projet et le bailleur chargé du suivi des projets.
Collaboration étroite pour remettre en état tout site exploité
L’ARB (Agence routière du Burundi et l’Obuha (Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction) sont les seuls services autorisés à extraire les matériaux de construction. Le refus de remise remise à l’état des sites de leur exploitation peut occasionner des glissements, des éboulements et l’érosion qui sont naturellement fréquents en province de Bujumbura. Ils peuvent par la suite provoquer des catastrophes en aval en mairie de Bujumbura et en commune Mutimbuzi. Le ministre Dodiko a expliqué que, normalement, l’octroi de l’autorisation d’extraire les matériaux ou la conformité environnementale doit être procédé par le PGES (plan de gestion environnemental et social) qui montre comment le site va être remis en état après exploitation. Comme il n’y a pas d’autres alternatives en matière de matériaux de construction, M. Dodiko a conclu en indiquant qu’une collaboration étroite avec le ministère de tutelle s’avère nécessaire parce que l’exploitation des sites de carrière ne peut pas s’arrêter.
Olivier Nishirimbere