
Pour trouver des solutions M.Hatungimana a sollicité la multiplication du personnel qualifié en santé mentale, la promotion de l'emploi pour infirmiers psychologues et psychiatre
Dans le cadre des préparatifs de la célébration de la Journée mondiale de la santé mentale, édition 2023, Psychologues sans vacances (PSV) en collaboration avec le ministère ayant la santé dans ses attributions, Foi en action et l’association nationale de protection des malades mentaux a organisé, le mardi 24 octobre 2023, une conférence de presse. Elle était organisée sous le thème « Problématique de la santé mentale et genre». L’objectif était de permettre aux professionnels de la santé mentale en mettant l’accent sur le genre, la prise en charge et prendre des mesures préventives et sensibiliser la communauté sur l’accompagnement psychosocial.
Dans son discours, Dr David Nzirubusa, directeur adjoint au Programme national intégré de lutte contre les maladies chroniques non transmissible a d’abord remercié l’association Psychologues sans vacances pour leur initiatives dans la promotion de la santé mentale. Pour promouvoir ce domaine, on a élaboré des documents, des normes et des directives pour l’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaires. On a décentralisé les soins de santé mentale et des médicaments dans les hôpitaux de districts sanitaires, en plus des sensibilisations communautaires sur les maladies mentales. On a également privilégié le renforcement des capacités pour le personnel soignant dans le domaine de santé mentale, et autres.
Quant à Alain Joseph Hatungimana, directeur exécutif et fondateur de Psychologues sans vacances, les maladies mentales sont comme tant d’autres. Traitées à temps, elles sont guérissables. Pour lui, la santé mentale est tout problème qui peut déstabiliser le raisonnement, le comportement, les activités et peut même endommager la cohabitation sociale d’un être humain.
Pour les femmes, il a indiqué qu’elles sont plus affectées par certains troubles mentaux particulièrement les anxiétés et la dépression. Leur vulnérabilité, dit-il, est étroitement liée à leur statut, leur travail et leur rôle dans la société ainsi que les facteurs biologiques et de reproduction.
Comme défis, M.Hatungimana a cités entre autres, le manque de la législation en santé mentale pour créer des dispositions protégeant les malades mentaux, absence du programme financière en santé mentale, l’insuffisance des locaux pour la prise en charge des personnes souffrant des troubles mentaux, la cherté des médicaments et autres.
Pour trouver des solutions, M.Hatungimana a sollicité la multiplication du personnel qualifié en santé mentale, la promotion de l’emploi pour infirmiers psychologues et psychiatres.
La journée mondiale de la santé mentale est célébrée le 10 octobre de chaque année. Au Burundi, elle sera célébrée le 31 octobre 2023 en province de Rumonge sous le thème « la santé mentale est un droit humain universel».
Clovis Dusabe