La situation socio- sécuritaire dans les provinces de Kirundo et Ngozi est bonne et bien maitrisée. La population de deux entités territoriales vaque quotidiennement à ses activités de développement. Tels sont les propos des gouverneurs des provinces de Kirundo et Ngozi, respectivement le Colonel de Police Victor Segasago et Désiré Minani, lors des interviews qu’ils ont accordées à la rédaction du département de la documentation des Publications de presse burundaise. Ils affirment tous que la population en profite pour mettre en exécution la vision du gouvernement de travailler en groupement associatif et coopératif pour que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent.
Le gouverneur de la province de Kirundo, Victor Segasago affirme que la situation socio-sécuritaire est bonne sur toute l’étendue de cette entité territoriale. La population vaque à ses activités quotidiennes sans inquiétude dans le but de développer leurs ménages et de contribuer au développement du pays. « C’est pour cette raison que, la production agricole a été abondante au cours de la saison culturale C précédente: « Nous espérons également qu’elle sera aussi bonne pour cette saison culturale A en cours», affirme-t-il.
S’agissant des principales causes de l’insécurité qui s’observent quelques fois, M. Segasago signale que ce sont entre autres les cas de vols dans les ménages et dans les champs les conflits fonciers, le banditisme, etc. « Ce sont ces cas qui sont quelques fois source de l’insécurité dans certaines communes. Pour y faire face, nous organisons souvent des réunions de sensibilisation dans le but d’interpeller tout un chacun à contribuer dans la lutte contre tout ce qui peut être source d’insécurité ».
Le téléphone mobile mis à contribution
S’exprimant toujours sur la situation sécuritaire dans la province de Kirundo, le gouverneur Segasago apprécie le rôle joué par la quadrilogie dans la sauvegarde de la sécurité dans cette localité. « Tous les membres de la quadrilogie travaillent en synergie et les résultats de leurs activités sont satisfaisants ».a-t-il dit. De même, il salue les efforts du gouvernement burundais via le ministère en charge de la sécurité qui a décidé de distribuer des téléphones mobiles avec des numéros verts aux chefs de collines ainsi que tous ceux qui sont concernés par la sauvegarde de la paix et de la sécurité.
Selon lui, grâce à ces téléphones, il est facile de partager les informations entre les membres de la quadrilogie une fois qu’il y’a des cas suspects. « Ainsi, l’intervention devient rapide. Donc, ce système permet de maîtriser la situation sécuritaire au niveau de toute la province ». A côté de ces téléphones distribués par le ministère en charge de la sécurité, le gouverneur de la province de Kirundo signale qu’il y a aussi une vigilance et un strict contrôle des cahiers des ménages dans le but de suivre de près toute la province.
La population appelée à rester toujours vigilante
A la question de savoir ce qui est en train d’être fait pour bien se préparer à la prochaine période électorale, surtout pour renforcer la paix et la sécurité pendant les prochaines campagnes électorales, le gouverneur Segasago souligne qu’on prévoit organiser des réunions de sensibilisation à l’intention de la population afin qu’elle se méfie de tous ceux qui viendront avec des messages haineux et divisionnistes. « Il faudra que la population prête plutôt l’oreille aux gens qui viendront avec des projets de société visant le développement de la population en particulier et du pays en général ».
- Segasago tranquillise ainsi la population de Kirundo et l’incite à continuer à travailler en synergie dans le cadre de la quadrilogie pour continuer à maintenir et renforcer la paix et la sécurité qui sont les principaux moteurs du développement durable et inclusif.
Les efforts du gouvernement sont appréciés
Adija Mukeshimana, commerçante et habitant de la province de Kirundo, affirme que la paix et la sécurité règnent dans toutes la communes de la province de Kirundo. Elle dit que la population en profite pour s’atteler à ses activités quotidiennes de développement. Elle informe que les gens circulent librement jour et nuit dans la tranquillité. « Avec les téléphones mobiles octroyés aux autorités locales, ainsi que l’utilisation des cahiers de ménages, la gestion des mouvements de la population dans le but de bien maintenir la paix et la sécurité est devenue facile », mentionne Mme Mukeshimana.
Mme Mukeshimana signale aussi que les habitants cohabitent pacifiquement. « Ils partagent le peu qu’ils ont et s’entraide mutuellement », affirme-t-elle, tout précisant qu’ils travaillent même ensemble au sein des coopératives pour leur auto-développement.
La sécurité en province de Ngozi
La rédaction s’est également entretenue avec le gouverneur de la province de Ngozi, Désiré Minani, pour s’enquérir de l’état de la situation sécuritaire. Il souligne que dans toutes les neuf communes qui composent cette province, la situation sécuritaire est bonne. « Donc, la sécurité est bonne dans toute l’étendue de notre province. La population est suffisamment sensibilisée en ce qui concerne la sauvegarde de la sécurité et la cohabitation pacifique ». Il apprécie aussi le rôle de la quadrilogie et surtout l’échange des informations entre ses membres dans différentes communes ».
- Minani salue aussi les bonnes relations entre la population des communes de Ngozi frontalières avec la région de Butare du Rwanda. « La situation est actuellement appréciable parce qu’il fût eu un temps où les frontières étaient fermées. La population ne circulait pas librement
Concernant les cas de vols surtout de vaches, de porcs et chèvres du côté du Burundi et du Rwanda qui s’observent souvent, M. Minani signale qu’un cadre légal a été mis en place dans le but d’organiser les remises à l’amiable de tous les biens volés dans l’un ou l’autre pays. « C’est une stratégie qui a créé plus de confiance et de bonne collaboration entre les autorités de nos deux régions frontalières ».
Résolution pacifique des conflits
Au sujet des principales causes de l’insécurité dans la province de Ngozi, le gouverneur Minani parle du concubinage, des conflits fonciers, des cas de suicide qui s’observent souvent dans certaines communes, etc. « Pour faire face à ces problèmes, nous organisons souvent des réunions avec l’administration locale et la population tout en mettant un accent particulier sur la résolution pacifique des conflits ou de saisir la justice ou les conseillers collinaires en cas d’éventuels litiges au sein de la population».
Le gouverneur de la province de Ngozi signale également les cas de vols commis dans les champs et les ménages qui sont aussi quelques fois source de l’insécurité. A cela, il appelle la population et surtout les comités mixtes de sécurité à travailler en étroite collaboration pour juguler tous ces problèmes.
En définitive, dans le cadre de renforcement de la cohabitation entre la population de Ngozi, M. Minani souligne que la question des conflits fonciers a été prise au sérieux par les autorités provinciales et communales en collaboration avec le corps de justice. « Nous avons constaté que les conflits fonciers sont parmi les principaux facteurs de l’insécurité. Pour cela, tous les administrateurs communaux ont été interpellés à prendre toutes les dispositions nécessaires afin que tous les jugements rendus soient exécutés dans les meilleurs délais possibles », précise M. Minani, tout en informant que jusqu’aujourd’hui, dans la province de Ngozi, 95 % des jugements rendus sont déjà mis en exécution.
Avit Ndayiragije
Département de la Documentation
Service de rédaction