Les femmes enceintes de la province sanitaire de Cankuzo éprouvent des difficultés pour accéder aux structures de soins à cause des routes défectueuses. Par conséquent, ces structures font face au problème de référer ces femmes lorsqu’elles ne sont pas capables de les prendre en charge.
Dans un entretien avec le médecin provincial de Cankuzo, Jean-Gédéon Maniratunga, il a fait savoir que les structures de soins dans la province de Cankuzo font face au problème de référer les femmes enceintes lorsqu’elles réalisent qu’elles ne sont pas capables de les traiter. « Nous avons seulement deux hôpitaux et deux districts sanitaires. Dans ce cas, si les femmes enceintes ont des complications liées à l’accouchement alors qu’elles se trouvent dans les centres de santé, il nous est des fois difficile d’intervenir rapidement pour sauver leurs vies pour plusieurs raisons. Les routes intercommunales sont impraticables. Les ambulances prennent beaucoup de temps pour aller prendre les femmes enceintes d’une structure de soins à une autre. Dans un autre cas, la province sanitaire de Cankuzo possède peu d’ambulances. Pour ce faire, elles n’arrivent pas à satisfaire toutes les demandes qui nécessitent des interventions rapides », a précisé Dr Maniratunga.
Certains facteurs ne facilitent pas la référence contre référence
Dr Maniratunga a indiqué que les femmes enceintes ne font pas souvent des consultations prénatales malgré les séances de sensibilisation faites par les agents de santé communautaires. « Dans la culture burundaise, une femme enceinte rurale a tendance à cacher sa grossesse durant les premiers mois si elle n’éprouve aucune difficulté. Dans ce cas, les agents de santé communautaire ne vont pas chez elle pour lui donner des informations en rapport avec le bien-fondé des consultations pré-natales. C’est pour cette raison que certaines femmes peuvent avoir des complications au cours de leurs accouchements », a-t-il signalé.
Pour diminuer les problèmes de référence contre référence, le médecin provincial de Cankuzo rassure que les districts sanitaires essaient de mobiliser les ambulances qui sont à leur disposition pour des interventions rapides dans différents coins. Aussi, ils se rabattent aux véhicules des administratifs pour aider dans ces interventions dans le but de sauver au maximum la vie des femmes enceintes qui ont besoin d’être référées dans une autre structure de soins.
Rose Mpekerimana